[image:1,l]Capitaine Henry Wales – prince Harry dans le civil, troisième dans l’ordre de succession à la Couronne britannique – est pilote d’hélicoptère dans l’armée de l’air. Envoyé en opération extérieure en Afghanistan, comme n’importe quel soldat de sa Majesté, il se trouve depuis la semaine dernière dans un camp allié dans la province d’Helmand.
Une attaque signée des talibans
Pas de doute quand aux auteurs de l’attaque conduite vendredi 14 septembre contre les soldats britanniques et américains. Des armes légères, des roquettes… c’est bien le mode opéatoire des talibans. Bilan : un Prince indemne mais deux soldats américains tués.
La deuxième mission afghane de Harry
Ce n’est pas la première fois que le prince Harry sert en Afghanistan. En 2007, sa présence sur place était restée secrète avec la complicité des médias britanniques. Il paraissait évident qu’il constituerait sur place une cible de choix. Evidemment, il aurait pu être tué mais aussi enlevé : imaginez l’impact des images d’un Prince séquestré et retenu otage… Un cauchemar que le Premier ministre Tony Blair souhaitait alors à tout prix éviter.
Cruel dilemme : le Prince veut être un soldat comme les autres et donc servir là où servent ses hommes et, pourtant, son rang et son importance constitutionnelle ne peut être négligé. Le débat avait houleux avant qu’il n’obtienne son billet pour Helmand. Qu’il y aille, mais que son frère ne s’imagine pas pouvoir le suivre. Son frère, William, tout autant volontaire pour le front, est un futur roi – et il est loin le temps où les rois s’exposaient en première ligne…
En 2007, au bout de dix semaines, sa présence en Afghanistan avait fini par faire la Une et Harry avait été immédiatement renvoyé au pays.
Pourquoi avoir annoncé son déploiement cette année ?
Mystère… Pourquoi son départ pour l’Afghanistan a-t-il été rendu public ? Difficile de comprendre. Après ses écarts de Las Vegas – ces photos d’un joueur de strip-billard dans le plus simple appareil -, il fallait sans doute redorer le blason princier. Pourtant, l’image de Harry, par ailleurs impeccable lors des Jeux Olympiques, ne saurait justifier qu’il risque sa vie… et celle de ses frères d’arme.
Reste à savoir désormais s’il poursuivra sa mission afghane…
425 soldats britanniques ont été tués en Afghanistan depuis l’automne 2001. Le retrait de ces troupes doit intervenir courant 2014.