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Le chef du Hezbollah apparaît en public pour dénoncer le film islamophobe

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Après une déclaration télévisée dans laquelle il avait appelé à manifester contre le film anti-islam « Innocence of Muslims », le chef du Hezbollah chiite libanais a fait une rare apparition en public, lundi 18 septembre à Beyrouth.

Première apparition d’Hassan Nasrallah depuis 2008

Devant des dizaines de milliers de partisans réunis, le chef du Hezbollah a appelé à la mobilisation des musulmans du monde contre un film jugé « islamophobe ».

Hassan Nasrallah qui, dans son intervention sur la chaîne du Hezbollah Al-Manar, plus tôt dans la matinée, a appelé les Libanais musulmans a plusieurs manifestations jusqu’à dimanche 23 septembre à Beyrouth, à Tyr dans le sud, à Baalbeck à l’est du pays et finalement à Bent Jbeil et dans la Bekaa.

« Vous devez montrer au monde entier votre colère et vos cris »

Devant une foule en délire de voir le chef du Hezbollah en public alors qu’il n’était pas apparu depuis son premier discours public en 2008, le chef du Hezbollah a profité d’une rare opportunité de mettre en avant un combat chiite dans une polémique dirigée, depuis une semaine, quasiment exclusivement par les salafistes (sunnites). Hassan Nasrallah vit caché depuis la fin de la guerre avec Israël, en 2006.

« Vous devez montrer au monde entier votre colère et vos cris », avait lancé le chef du Hezbollah lors de son allocution télévisée, décrivant le film « Innocence of Muslims » comme « la pire attaque contre l’islam, pire encore que les ‘Versets sataniques’ [roman de Salman Rushdie publié en 1988, ndlr], que le fait de brûler des exemplaires du Coran en Afghanistan ou que les caricatures du prophète Mahomet », publiées par un journal danois en 2005.

Le Hezbollah demande une réunion urgente de la Ligue arabe

Lors de son discours, Hassan Nasrallah a demandé à la Ligue arabe de se réunir sur le film ajoutant vouloir demander aux « principales institutions internationales » d’interdire « les insultes aux religions. »

Peu après, le ministre des Affaires étrangères libanais, Adnan Mansour, a déclaré avoir fait une demande en ce sens à la Ligue arabe.

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