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Le chef du Hezbollah libanais appelle à manifester contre le film «Innocence of Muslims»

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Au lendemain de la visite du Pape Benoît XVI au Liban, le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, a appelé à manifester contre le film polémique, « L’Innocence des musulmans », qui soulève le Maghreb et le Moyen-Orient depuis plusieurs jours.

« Vous devez montrer au monde entier votre colère et vos cris »

Dans une intervention télévisée, diffusée sur la chaîne du Hezbollah Al-Manar, Hassan Nasrallah a appelé les Libanais, lundi 17 septembre, à manifester, dès maintenant, contre un film considéré comme islamophobe.

« Vous devez montrer au monde entier votre colère et vos cris, lundi et les jours qui suivent », a scandé le chef du Hezbollah.

À la suite de cet appel, les partisans du mouvement devraient se réunir dans la banlieue sud de la capitale, Beyrouth, dès lundi 17 septembre, puis mercredi 20 septembre à Tyr, dans le sud du pays. D’autres appels ont été lancés pour de nouvelles manifestations, au cours de la semaine, à Baalbeck (est) et à Bent Jbeil (sud).

Un avertissement lancé aux producteurs du film

Hassan Nasrallah a exhorté les musulmans à se soulever contre « la pire attaque contre l’islam, pire encore que les Versets sataniques (roman de Salman Rushdie publié en 1988), que le fait de brûler des exemplaires du Coran en Afghanistan ou que les caricatures du prophète Mahomet », qui ont été publiées dans un journal danois en 2005.

Le chef du Hezbollah a par ailleurs averti que « ceux qui ont écrit, mis en scène, et produit ce film seront punis, où qu’ils soient, et personne ne peut les protéger»

Les États-Unis envoient des forces spéciales au Moyen-Orient

Depuis mardi 11 septembre, de violentes manifestations ont éclaté dans les grandes villes du Maghreb et du Moyen-Orient dans lesquelles les autorités américaines sont représentées par des ambassades et des consulats.

Les violences ont déjà fait plusieurs morts parmi les manifestants et les autorités américaines. Dans la nuit de mardi 11 à mercredi 12 septembre, quatre membres du consulat américain de Benghazi, en Libye, ont été tués, parmi lesquels l’ambassadeur américain Christopher Stevens.

En réponse à ces violences anti-américaines, les États-Unis ont déjà envoyé une centaine de marines en Libye, ainsi que cinquante supplémentaires au Yémen. Le Soudan, dont la capitale Khartoum a également été le théâtre de grandes violences, a refusé l’entrée des forces spéciales américaines.

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