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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est attaqué de toute part, quelques mois après sa nomination à la tête du gouvernement.
Déclaration choc du président du groupe UMP à l’Assemblée
Lors de la séance de l’Assemblée Nationale, mardi 16 octobre, le chef du groupe UMP Christian Jacob s’est fait remarquer à l’occasion d’une déclaration polémique, critiquant l’absence de ligne directrice du gouvernement sur les questions d’actualité.
« En quatre jours, le rapporteur général du Budget, contre votre avis, intègre les œuvres d’art dans le calcul de l’ISF. Bruno Le Roux s’oppose publiquement à vous sur la procréation médicalement assistée, rejoint par votre ministre de la Santé, qui le soutient, contre votre avis. Le président de notre Assemblée, Claude Bartolone a remis en cause votre engagement de réduire le déficit à 3%. Votre ministre du Budget, monsieur Cahuzac s’oppose publiquement à vous sur la redevance télévisée. Le ministre de l’Education nationale qui ouvre ce débat scandaleux et suicidaire sur la dépénalisation du cannabis ! Et j’apprends à l’instant que madame Pulvar présente monsieur Montebourg comme l’un de vos possibles successeurs. La question que se posent aujourd’hui les Français : est-ce qu’il y a encore, oui ou non, un pilote dans l’avion ? »
L’opposition appelle à la démission de Jean-Marc Ayrault
La déclaration de Christian Jacob a été largement applaudie par les députés de l’opposition et saluée par des appels à la démission du Premier ministre.
Face à cette attaque, le Premier ministre s’est exprimé, affirmant : « Je ne me sens pas du tout insulté par vos formules ».
« Chacun sait que vous êtes là dans l’opposition pas par hasard. Moi je ne suis pas Premier Ministre par hasard, je suis Premier ministre parce que j’ai la confiance du président et de la majorité. Vous, vous avez été sanctionnés par le peuple français! » a déclaré ensuite le Premier ministre.
Le Premier ministre quitte l’hémicycle
Finalement, au bout de quelques minutes, le Premier ministre a quitté l’hémicycle, suscitant un nouveau brouhaha dans l’Assemblée.
Plus tard, Jean-Marc Ayrault s’est défendu de ce départ, sur son compte Twitter, affirmant qu’il devait s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères du Japon.