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La Knesset dissoute, Benjamin Netanyahu entre en campagne

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Le Premier ministre israélien est en passe de gagner son pari. Benjamin Netanyahou est bel est bien le seul, sur la scène politique, à pouvoir concourir à sa propre succession, le 22 janvier 2013.

Le Premier ministre inaugure sa campagne électorale

Annoncées il y a quelques semaines, les élections législatives anticipées en Israël ont définitivement été ratifiées au Parlement israélien, dans la nuit de lundi 15 à mardi 16 octobre. La Knesset a donc été dissoute, huit mois avant la fin de sa législature.

Benjamin Netanyahou entre désormais en campagne et une voie libre de toute concurrence s’offre à lui. Selon de récents sondages publiés ces derniers jours, la coalition du Premier ministre sortant – regroupant son parti initial, le Likoud, ainsi que quelques formations religieuses et ultra-nationalistes – est donnée favorite auprès des électeurs israéliens.

Ainsi, le Premier ministre entame une campagne confiante autour de thèmes rassembleurs.

Double discours pour Benjamin Netanyahu

Le dossier du nucléaire iranien tiendra une place fondamentale durant cette campagne. Si, à l’extérieur, Benjamin Netanyahou agite souvent la menace du nucléaire et condamne aussi souvent l’inutilité des sanctions économiques à l’égard de l’Iran, en interne, Benjamin Netanyahou n’hésite pas à se féliciter d’avoir permis une prise de conscience du danger iranien.

À la suite de la dissolution de la Knesset, et à l’occasion de son premier discours de campagne officielle, le Premier ministre s’est ainsi félicité d’avoir convaincu la communauté internationale « d’imposer des sanctions sans précédent qui portent durement atteinte à l’économie iranienne ».

Le dessin du discours de l’ONU

Le Premier ministre en campagne cherche à modérer son discours sur l’intervention en Iran, fortement impopulaire parmi l’électorat israélien. Lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre dernier, avant l’annonce des élections anticipées, Benjamin Netanyahou avait tenté d’alerter une nouvelle fois les Nations unies de la menace du nucléaire iranien. Lors de cette intervention, le Premier ministre avait illustré son propos du dessin d’une bombe, indiquant que la République islamique d’Iran serait dotée de l’arme atomique avant l’été 2013.

« Aucune guerre inutile »

Toujours sur le terrain de la politique étrangère, Benjamin Netanyahou a souligné la relative paix instaurée en Israël lorsqu’il était à la tête du gouvernement. « Nous n’avons déclenché aucune guerre inutile. Il n’y a eu aucune guerre durant les sept ans où j’ai été Premier ministre », a-t-il déclaré en référence à ses deux mandats (1996-1999, puis de 2009 à aujourd’hui).

« La raison pour laquelle le niveau du terrorisme a baissé et qu’il n’y a pas eu de guerre, c’est que nous avons montré notre force », a soutenu le Premier ministre devant les députés démissionnaires.

Une économie qui résiste à la crise mondiale

En termes d’économie, sujet central dans le scrutin, Benjamin Netanyahou aura également quelques arguments à avancer en sa faveur. Bien que le pays souffre des répercussions de la crise mondiale, la croissance d’Israël devrait être de 3,1% cette année.

Avec 7% de la population active au chômage, Benjamin Netanyahu peut se vanter d’avoir créé 330 000 emplois durant les quatre dernières années.

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