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L’Iran serait sur le point de déverser du pétrole dans le détroit d’Ormuz

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L’Iran chercherait à se venger des sanctions occidentales

L’Iran envisage secrètement de déverser du pétrole dans le détroit d’Ormuz pour se venger des sanctions occidentales, selon Der Spiegel. L’hebdomadaire allemand prétend avoir parlé à des sources de renseignement occidentales qui disent avoir obtenu le rapport classifié de l’Iran sur l’opération, qui pourrait causer un désastre environnemental.

Nom de code: « Eau trouble »

Sous le nom de code « eau trouble », le plan prévoirait le pilotage d’un superpétrolier iranien, capable de transporter des centaines de milliers de barils de pétrole sur un rocher.

Selon Der Spiegel, « l’objectif du plan semble être de contaminer le détroit de façon à fermer temporairement l’importante route maritime pour les pétroliers internationaux, punissant ainsi les pays arabes qui sont hostiles à l’Iran, et forçant l’Occident à rejoindre l’Iran pour une opération de nettoyage à grand échelle – qui pourrait exiger la suspension temporaire des sanctions contre Téhéran ».

La proposition a été élaborée par les chefs des Gardiens de la révolution et de la Marine iranienne, mais il appartient au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, de juger s’il y a lieu de la mettre en œuvre, indique l’hebdomadaire.

L’Iran a déjà menacé de fermer le détroit d’Ormuz, à travers lequel passe près d’un cinquième des transits de pétrole mondiaux.

Les États-Unis et l’Union européenne ripostent aux attaques de l’Iran

Cela a incité les États-Unis à renforcer leur présence militaire dans le golfe persique, ainsi qu’à envoyer des hélicoptères, des drones sous-marins et des navires de déminage afin de dissuader l’Iran de mettre en place cette tactique.

Pendant ce temps, l’Union européenne a annoncé mardi 16 octobre un nouveau lot de sanctions contre l’Iran à propos de son programme nucléaire controversé, visant cette fois-ci les banques iraniennes, et les importations commerciales et de gaz.

L’Union européenne a déjà imposé un embargo sur les exportations de pétrole de l’Iran, qui a contribué à abaisser le rial [monnaie iranienne] à son niveau le plus bas face au dollar américain.

Der Spiegel suppose que l’opération « eau trouble » – si elle existe bel et bien – est une indication du désespoir croissant de Téhéran confronté à un isolement économique sans précédent.

Global Post / Adaptation : Anaïs Lefébure pour JOL Press

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