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Nobel de médecine: une approche révolutionnaire des cellules souches

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Le Japonais Shinya Yamanaka (Université de Kyoto) 1962 et le Britannique John Gurdon (Institut Gurdon, Cambridge) viennent de recevoir conjointement le prix Nobel de Médecine et Physiologie pour leurs travaux sur la reprogrammation cellulaire.

Leurs découvertes ont permis de faire avancer la thérapie régénérative qui consiste à greffer des cellules afin de restaurer les fonctions d’un tissu ou d’un organe lorsqu’elles sont altérées par un accident, une pathologie ou le vieillissement. Les travaux des deux lauréats « ont révolutionné notre compréhension sur la manière dont les cellules et les organismes se développent », a déclaré le comité Nobel.

Le médecin Shinya Yamanaka

Shinya Yamanaka est né en 1962 à Osaka, au Japon. Médecin et chercheur, il a travaillé sur l’induction des cellules souches pluripotentes et la reprogrammation de cellules, sans recourir à un embryon humain. Il a ainsi réussi à reprogrammer génétiquement des cellules de souris en cellules capables de se transformer en toutes sortes d’autres cellules. La pluripotence est normalement réservée aux cellules souches de l’embryon

Le biologiste John Gurdon

John Gurdon est né le 1933. Biologiste moléculaire britannique, ses travaux, dans les années 1990, ont porté sur la compréhension des mécanismes de différenciation cellulaire et la capacité de toutes les cellules à pouvoir être reprogrammées génétiquement pour redevenir des cellules pluripotentes, c’est-à-dire, des cellules capables de se transformer en toutes sortes d’autres cellules. C’est en retirant le noyau d’un ovocyte de grenouille et en le remplaçant par le noyau d’une cellule de l’intestin de grenouille que John Gurdon a pu donner naissance à une grenouille intacte.

Une récompense méritée

« Le travail de John a changé la façon dont nous comprenons la manière dont les cellules du corps se spécialisent, ouvrant la voie à des développements importants dans le diagnostic et le traitement de la maladie. (…) Mes félicitations vont à la fois à John et à Shinya », a indiqué dans un communiqué le président de la Royal Society britannique, Sir Paul Nurse.

De son côté, John Gurdon s’est dit « surpris et immensément reconnaissant qu’un travail accompli il y a si longtemps soit récompensé ».

C’est en effet en 1962 qu’il avait réussi à prouver qu’il était possible de créer un organisme entier, à partir d’une seule cellule adulte. Les deux chercheurs se partageront une somme de huit millions de couronnes (929 000 euros).

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