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«El Pais»: Jean-François Copé, xénophobe ou populiste?

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« Copé le xénophobe gagne dans le chaos les primaires de la droite française », pouvait-on lire ce matin 20 novembre sur le site internet du plus grand quotidien espagnol. Si le qualificatif a été remplacé par « populiste » dans la matinée, il n’est pas interdit de s’interroger sur la manière dont l’Espagne traite l’actualité française. Terme inapproprié pour la circonstance et preuve de la méconnaissance de nos confrères espagnols.

Copé, leader d’extrême droite ?

Selon l’auteur de l’article, Miguel Mora, le nouveau président de l’UMP « représente une droite sans complexe aux accents xénophobes et populistes ». Curieuse analyse, dénoncée par les internautes dans des commentaires à l’article mais aussi sur les réseaux sociaux.

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Si El Pais est plutôt de centre gauche, El Mundo, autre grand quotidien espagnol, est plutôt d’obédience libérale. Or son analyse n’est pas si différente. « Copé proclamé président du parti conservateur UMP », titre-t-il. Et dans l’article, le journaliste Juan Manuel Bellver, correspondant à Paris, écrit que Jean-François Copé « rappelle par son ambition démesurée et ses saillies populistes et réactionnaires » l’ancien président Nicolas Sarkozy.

Ainsi n’hésite-t-il pas à dénoncer « son comportement belliqueux, ses flirts avec l’ultranationalisme – ce n’est pas pour rien qu’il a été conseillé par Patrick Buisson, cerveau de la droitisation de son mentor -, sa menace de demander aux conservateurs français de descendre dans la rue, sa dénonciation outrancière de ces enfants immigrés qui volent à nos enfants leur pain au chocolat du goûter parce que c’est interdit pendant le ramadan ».

Méconnaissance de la vie politique française

Au-delà de ces prise de position aussi surprenantes que subjectives, ce qui étonne le plus, c’est la méconnaissance de ces journalistes du fonctionnement de la vie politique française. Ainsi, Miguel Mora explique-t-il qu’il s’agit de primaires au sein du parti : « Les premières primaires de l’histoire de la droite française », écrit-il, avant d’ajouter qu’il s’agit de « l’un des épisodes les plus inédits de la Ve République ». Ah oui ?

Une erreur que ne commet pas son collègue Juan Manuel Bellver, qui explique que le rôle de Jean-François Copé sera justement « d’organiser les primaires présidentielles durant lesquelles les militants et les sympathisants pourront élire leur candidat pour l’élection présidentielle de 2017 ». Là encore, précisions un peu le propos : si le maire de Meaux s’est prononcé en faveur de « primaires très ouvertes » en 2016, sur le modèle des primaires du PS en 2011, rien n’est encore arrêté sur le sujet. 

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