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Facebook accusé de censure par un mouvement féministe

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« Vous avez posté un contenu qui viole les règles communautaires de Facebook »

Le mouvement féministe baptisé « The Uprising of Women in the Arab World », crée en octobre dernier, invite les femmes du monde arabe à témoigner de l‘oppression dont elles sont victimes dans leur pays. Pour cela, elles peuvent poster des photos d’elles sur la page Facebook du mouvement, brandissant une pancarte indiquant : « Je suis pour le soulèvement de la femme dans le monde arabe parce que… » suivie des raisons de leur soulèvement.

Une des photos postées a créé une vive polémique et a d »ailleurs été censurée, le 25 octobre dernier. Le cliché en question est celui de Dana Bakdouni, une jeune Égyptienne d’une vingtaine d’années. Sur la photo, elle laisse apparaître ses cheveux, courts et noirs, sans voile. Bras tendus, elle présente son passeport sur lequel on la voit portant un hijab noir, et en dessous, une pancarte portant le message suivant : « Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe parce que pendant vingt ans, je n’avais pas le droit de sentir le vent dans mes cheveux ni sur mon corps ».

Jugée outrageante, la photo a été supprimée quelques jours plus tard, et le compte bloqué pendant 24 heures. Les fondatrices du mouvement racontent avoir reçu un message de Facebook, mercredi 8 novembre, indiquant : « Vous avez posté un contenu qui viole les règles communautaires de Facebook ». 

« La révolution continue »

Pour les activistes, il s’agit d’une « attaque directe » de Facebook sur la page du mouvement. Dans un communiqué de presse, ils soulignent que cet évènement pose également une question sérieuse « sur les réelles intentions de la politique de Facebook », avant de poursuivre : « et l’on se demande si la photo controversée de Dana n’est pas une excuse pour faire taire la voix du soulèvement des femmes dans le monde arabe ».

Le mouvement précise avoir contacté Facebook à plusieurs reprises pour avoir des explications, en vain. Malgré cette censure, les activistes clament que leurs voix ne seront pas réduites au silence, « ni par Facebook ni par le règne du patriarcat, de la dictature ou de l’extrémisme religieux ». Depuis la censure de la photo de Dana, des messages de soutien affluent sur la page Facebook du mouvement, qui compte plus de 62 000 membres.

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La photo controversée a été restituée le 31 octobre dernier sur la page,  et est depuis partagée par des centaines d’internautes. Pour les quatre jeunes activistes à l’origine du mouvement – deux Libanaises, une Égyptienne et une Palestinienne -, rien n’est terminé, au contaire, la « la révolution continue ».

Article Global Post/ Adaptation de Louise Michel D. pour JOL Press

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