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L’armée israélienne aurait encore mené 130 raids aériens dans la nuit de jeudi 15 à vendredi 16 novembre, sur la bande de Gaza.
état d’alerte à Tel Aviv
Depuis trois jours de combats, 19 Palestiniens ont été tués, parmi eux, des islamistes et des civils. Côté israélien, trois personnes ont également été tuées dans le sud du pays après l’explosion d’un obus sur un immeuble.
À Tel Aviv, des sirènes ont retenti, dans la soirée de jeudi 15 novembre. Pour la première fois depuis vingt ans, les Israéliens de la capitale économique de l’État hébreu sont en état d’alerte.
Dans la ville de Gaza, 85 missiles sont tombés en 45 minutes. Le ministère de l’Intérieur a également été frappé.
Après les attaques aériennes, Israël n’exclut pas une intervention terrestre. À la frontière israélo-palestinienne, au sud du pays, des tanks, troupes, véhicules blindés s’amassent progressivement.
Cette offensive est la plus importante contre le Hamas de la bande de Gaza depuis quatre ans.
Visite diplomatique
Vendredi 16 novembre, le Premier ministre égyptien Hicham Kandil se rendra dans la bande de Gaza à la demande du président Mohamed Morsi. À cette occasion, il affichera le soutien de l’Égypte en faveur du Hamas face à l’opération israélienne baptisée « Pillier de défense ».
Face à l’Égypte, les États-Unis font également pression sur la région. Washington a déjà déclaré qu’Israël avait le droit de se défendre contre le terrorisme. Alors que l’axe Washington-Le Caire est traditionnellement uni, la configuration de ce regain de tensions pourrait changer la donne.
Nouvelle configuration égyptienne
En effet, le nouveau président égyptien Mohamed Morsi, Frère musulman proche du Hamas, est très éloigné de son prédécesseur Hosni Moubarak.
Pour Barack Obama, qui offre une aide annuelle de 1,3 milliard de dollars par an à l’Égypte, cette opération sera sans aucun doute un test de loyauté.