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Le président Morsi accélère le processus de vote de la Constitution

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Alors que l’Égypte traverse sa pire crise depuis l’élection du président Mohamed Morsi, le 17 juin dernier, le gouvernement a décidé d’accélérer le processus de rédaction et de vote de la constitution.

Le président Morsi s’assure de la rédaction de la constitution

Cette dernière, qui devait initialement être présentée à la mi-décembre, devrait être soumise au vote de l’Assemblée constituante, jeudi 29 novembre.

Un véritable coup de force qui poursuit l’élan donné par la « déclaration constitutionnelle » du Président, présentée le 22 novembre dernier.

Cette déclaration, qui a fait l’objet de nombreuses et violentes manifestations dans les principales villes d’Égypte, octroie de nombreux pouvoirs au président, parmi lesquels un contrôle des organes judiciaires du pays.

Les organes judiciaires suspendent leurs travaux

Alors que la constitution de l’Assemblée constituante fait débat depuis sa formation en raison des accusations portées par les laïcs et les libéraux selon lesquelles cette dernière serait majoritairement constituée d’islamistes, le président Morsi s’assure par cette « déclaration constitutionnelle » d’empêcher sa dissolution par la Haute cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays.

En effet, un recours a été posé devant cette Cour, par les opposants, pour réclamer une nouvelle formation de l’Assemblée constituante.

Face à ce coup de force, la Cour de cassation a annoncé la suspension de ses travaux et la Haute Cour constitutionnelle s’est défendue de toute partialité, accusations portées par le clan des Frères musulmans du président Morsi.

Les manifestations se poursuivent

Place Tahrir, lieu emblématique de la révolution de 2011, les violences se poursuivent entre manifestants des deux camps.

À ce jour, les manifestations ont fait au moins trois morts.

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