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Mohamed Morsi: l’opposition dénonce un nouveau «pharaon»

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Le président égyptien Mohamed Morsi, élu le 17 juin dernier, entame une nouvelle phase de son pouvoir. Ce dernier a décidé, par une déclaration constitutionnelle, de renforcer ses pouvoirs.

Un président « pharaon »

Après avoir été salué par la communauté internationale pour son action en faveur du cessez-le-feu entre Israël et la bande de Gaza, Mohamed Morsi semble profiter de cet avantage médiatique pour s’arroger de nouveaux pouvoirs.

Une décision qui lui vaut déjà le surnom de « pharaon » dans les rues du Caire et dans les milieux d’opposition.

Le porte-parole de la présidence, Yasser Ali, était interrogé par une télévision égyptienne, jeudi 22 novembre. Ce dernier a annoncé que désormais, « le président (pouvait) prendre toute décision ou mesure pour protéger la révolution, » selon les termes de cette déclaration constitutionnelle.

« Les déclarations constitutionnelles, décisions et lois émises par le président sont définitives et ne sont pas sujettes à appel, » dans l’attente d’une nouvelle constitution, a ajouté le porte-parole.

Aucun recours possible contre l’Assemblée constituante

Cette nouvelle constitution, qui devra consacrer l’ère politique post-Moubarak sera d’ailleurs bien rédigée par l’Assemblée en place. Alors qu’un recours a été posé devant la Haute Cour constitutionnelle par l’opposition, qui dénonce une trop forte présence des islamistes. Mohamed Morsi a ainsi décidé qu’aucune instance judiciaire ne pourrait dissoudre cette commission.

Le mandat de cette dernière est par ailleurs prolongé de deux mois. A l’origine, un projet de loi fondamentale devait être présenté à la mi-décembre.

Les têtes de l’ancien régime vont tomber

Le gouvernement en place pourrait également enclencher une purge politique. Les têtes de l’ancien régime, toujours en place aujourd’hui, pourrait bien tomber.

Mohamed Morsi a ainsi demandé « de nouvelles enquêtes et jugements » pour les meurtres commis durant la révolution de 2011. Ainsi, Hosni Moubarak, actuellement en détention à perpétuité, pourrait être la cible d’un nouveau procès.

> Retour au dossier : Un an plus tard, deux Egypte plus que jamais divisées

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