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Découverte de deux gênes responsables du cancer de l’intestin

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Des gênes defectueux à l’origine du cancer de l’intestin

Dans le cadre d’une étude publiée dans la revue scientifique britannique Nature Genetics, des chercheurs de l’université d’Oxford et de l’Institut de la recherche sur le cancer ont examiné l’ADN de vingt personnes ayant des antécédents familiaux de cancer. Ils ont constaté que tous ceux qui avaient un gêne défectueux désigné « POLE » ou « POLD1 » avaient développé un cancer de l’intestin ou une croissance précancéreuse.

Pour confirmer leurs conclusions, les chercheurs ont ensuite cherché des défauts dans les gênes de près de 4000 personnes atteintes de cancer de l’intestin mais également chez 6700 personnes en bonne santé, explique The Telegraph. Alors qu’aucun défaut n’a été décelé chez les personnes non atteintes, douze personnes porteuses du gène POLE ainsi qu’une personne porteuse du gène POLD1 ont été détectées dans le groupe atteint par le cancer de l’intestin.

Des défauts « rares »

Joe Wiegand, originaire du sud de l’Angleterre (Hampshire), a participé à l’étude. La BBC explique qu’on lui a diagnostiqué un cancer du côlon lorsqu’il n’avait que 28 ans. Une grande partie de son intestin a dû être enlevée. « Il y a des antécédents de cancer colorectal dans ma famille », explique-t-il. « Le père et la soeur de ma mère en ont eu un, mon père a été diagnostiqué à l’âge de 43 ans et plusieurs de mes cousins ont également été atteints par des cancers de l’intestin et des tumeurs au cerveau », souligne Joe Wiegand. « C’est évident qu’il se passe quelques chose dans notre famille ».

En se penchant sur le code génétique des vingt personnes, les chercheurs ont trouvé que ces défauts dans les deux gênes sont à l’origine de l’augmentation du risque de cancer. 

« Ces deux défauts sont rares, mais si vous en hériter, votre risque de cancer de l’intestin augmente », explique l’un des chercheurs de l’étude, le professeur Ian Tomlinson de l’université d’ Oxford, rapporte la BBC.

Des recherches qui permettront de prévenir le développement du cancer

Selon Ian Tomlinson, les résultats de l’étude pourraient, à court terme, être utilisés sur des gens présentant un risque élevé de cancer de l’intestin nécessitant un dépistage régulier. Le professeur Richard Houlston de l’Institut de recherche sur le cancer a quant à lui déclaré que ces résultats constituaient « l’une des plus importantes découvertes de la prédispositon génétique du cancer de l’intestin au cours de ces dernières années ».

La recherche est « une autre pièce du puzzle » pour les familles à haut risque, explique le docteur Julie Sharp, de l’Institut Britannique du Cancer. Selon elle, les résultats de cette étude permettront aux « médecins d’aider les personnes présentant des antécédents familiaux à prévenir le développement du cancer et les aider ainsi à guérir ».

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