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Juin 2012: Elizabeth II, reine de diamant…

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Long live the Queen… la reine des reines fête ses 60 ans de règne

Plus British, tu meurs… En ce premier week-end de juin – un week-end rallongé pour l’occasion du samedi 2 au mardi 5 -, les Britanniques célèbrent le Diamond Jubilee, le jubilé de diamant ou soixante ans de règne de leur souveraine, Elizabeth II. Au programme, parade fluviale sur la tamise, défilés en tout genre, concerts, fêtes de rue et une atmosphère exceptionnelle. Avec les Jeux Olympiques en juillet et août, Londres se prépare à un bel été 2012.

Justement, qu’en pensent les Londoniens ? L’avis de Peter Whittle, journaliste et auteur, directeur du think tank the New Culture Forum

> Lire l’entretien avec Peter Whittle

Les meilleurs moments de la parade nautique sur la Tamise

 

Le changement, Acte II : les Français élisent leur Assemblée nationale

Cinq semaines parès avoir élu François Hollande, les Français lui donneront-ils une majorité pour gouverner et mettre en oeuvre les promesses de sa campagne ? Et si oui, quelle sera cette majorité ? Sauf coup d’éclat, la proximité entre la présidentielle et les législatives rend peu probable une défaite présidentielle qui conduirait à un quinquennat de cohabitation – d’autant plus que, sans Nicolas Sarkozy, désormais à l’écart de la vie politique, l’UMP ne dispose pas de chef naturel…

10 juin –  Pas de vague rose au 1er tour

 

Selon les résultats définitifs, publiés par le ministère de l’Intérieur, le Parti socialiste et ses alliés recueillent 34,4% des voix, tandis que l’UMP, associée aux divers droite, a réuni 34,07% des suffrages. Un chiffre qui, loin de satisfaire la gauche au pouvoir, qui rêvait d’une grande vague rose déferlant sur la France au lendemain des élections présidentielles – façon 1981 -, laisse tout de même à François Hollande l’espoir de pouvoir compter sur une majorité absolue à l’Assemblée.

À droite, alors que l’ambiance était à la guerre de clans depuis le retrait de Nicolas Sarkozy, les résultats, plutôt honorables pour un parti tenté de se diviser et incapable de porter un message clair tout au long de cette campagne, donnent un nouvel élan aux candidats qui veulent croire encore possible d’empêcher le gouvernement d’obtenir cette majorité parlementaire.

Parmi les grands gagnants de cette élection, l’abstention, qui atteint un sommet dans l’histoire de la Vème République. Selon le ministère de l’Intérieur, seuls 57,23% des électeurs se sont déplacés pour ce scrutin. Un taux en baisse de plus de trois points par rapport aux élections législatives de 2007.

Le Front national confirme son statut de troisième force politique du pays mais ne parvient pas à imposer autant de triangulaires qu’il ne l’espérait sans doute. Il n’y en aura qu’entre 25 et 30 le dimanche suivant.

> Lire la suite de l’article Avantage à la gauche après le 1er tour

Pour espérer rester au gouvernement, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont posé une condition aux ministres-candidats : l’emporter. Dans l’ensemble, les urnes leur ont été favorables. Seule Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, candidate dans les Bouches-du-Rhône face à l’ancien secrétaire d’État UMP, Renaud Muselier, apparaît en mauvaise posture avant le second tour du dimanche 17 juin.

12 juin – Et Dieu créa le Tweet…

Coup tonnerre ce mardi, à cinq jours du second tour des législatives, la compagne du président de la République Valérie Trierweiler s’invite dans la campagne électorale. Par un tweet, elle apporte son soutien à Olivier Falorni, candidat dissident socialiste, opposé à Ségolène Royal, candidate socialiste officielle, dans la criconscription de La Rochelle. Ainsi débute le Trierweilergate

 > Lire l’article Valérie trierweiler soutient l’adversaire de Ségolène Royal

En meeting, Ségolène Royal se déclare « meurtrie » et « touchée ».

17 juin – Une majorité absolue pour les socialistes

Après des mois de campagne électorale et quatre dimanches électoraux en huit semaines, François Hollande a désormais les mains libres pour engager les réformes annoncées et respecter les engagements sur lesquels il a été élu le 6 mai dernier. Pour la première fois depuis 1981 et la victoire de François Mitterrand, le Parti socialiste a décroché une majorité absolue de sièges à l’Assemblée nationale à l’occasion du second tour des élections législatives, dimanche 17 juin.

> Lire notre analyse des résultats

Sans surprise, Ségolène Royal est battue. Mais ce n’est pas la seule… Marine Le Pen, François Bayrou, Nadine Morano, Claude Guéant

> Lire l’article Les grands perdants des législatives

21 juin – Après Ayrault I, Ayrault II…

Ils sont désormais 38 ministres, 19 hommes et 19 femmes. La composition du gouvernement Ayrault II a été rendue publique jeudi 21 juin, dans la soirée. Comme prévu, peu de changements sont survenus dans l’équipe gouvernementale. En revanche, quatre nouvelles personnalités, deux hommes et deux femmes font leur entrée à la table du Conseil des ministres.

> Lire l’article sur la composition du gouvernement Ayrault II

Sur le front européen…

De nouveaux rapports de force en Europe

À l’issue d’un entretien de deux heures et demie, jeudi 14 juin à Rome, le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti ont affiché leurs « convergences de vues » pour affronter la crise de la zone euro, estimant que ce qui avait été fait jusqu’à présent n’était « pas suffisant ».

Le ton monte entre Paris et Berlin. Vendredi 15 juin, la chancelière allemande a condamné le plan de François Hollande pour sauver la zone euro en condamnant le « faux débat » entre croissance et rigueur budgétaire qui révèle encore des divergences au sein de la zone euro.

« On n’a pas le droit de se contenter de médiocrité, de solutions de facilité. On a le devoir d’agir de la meilleure façon possible », a déclaré Angela Merkel dans un discours devant le Bundestag. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a répliqué en affirmant que « la situation de l’Europe est suffisamment critique » et a invité la chancelière à ne pas « se laisser aller à des formules simplistes ».

17 juin – les législatives de la dernière chance en Grèce

Les Grecs ont un choix crucial à faire. Et pour les représenter, trois hommes sortent du lot. À côté des représentants des partis politiques traditionnels, Antonis Samaras et Evangelos Venizelos, tous deux favorables au respect de la politique de rigueur exigée par l’Union européenne, un nouveau venu bouscule le jeu : le jeune Alexis Tsipras, la bête noire de la zone euro, celui qui veut abolir le Mémorandum et promet travail et hausse des salaires à des électeurs avides d’espoir.

> Lire Venizelos, Tsipras, Samaras : les Grecs hésitent

Insolite… À quatre jours du scrutin, François Hollande accorde un entretien à la télévision grecque. Coïncidence…

18 juin – Soulagement en Europe : la Grèce a choisi l’Europe

Sous la pression européenne, les Grecs ont fait le choix de la raison. Lors des élections législatives, dont les résultats sont tombés dans la nuit de dimanche à lundi 18 juin, la Nouvelle Démocratie du conservateur Antonis Samaras est arrivée de justesse en tête du scrutin. Celui-ci devra désormais négocier avec des nombreuses formations politiques afin de parvenir à la construction d’un gouvernement d’union nationale, une tâche difficile qui, en cas d’échec, conduirait à un troisième scrutin législatif.

> Lire l’article Soulagement : les Grecs choisissent l’Europe

Trois jours plus tard, la Grèce a un gouvernement de coalition regroupant conservateurs et socialistes…

29 juin – Conseil européen : un accord surprise sur le pacte de croissance

Un accord surprise a été trouvé pendant la nuit de jeudi à vendredi 29 juin, à Bruxelles, où les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne étaient réunis. Un « Pacte de croissance » de 120 milliards d’euros a été adopté. Désormais, la Banque centrale européenne (BCE) injectera directement des fonds auprès des banques. Un pas de plus vers l’union politique a été fait cette nuit.

> Lire notre analyse

De l’autre côté de l’Atlantique… 

Adversaire officiel depuis sa victoire dans le Texas, Mitt Romney entame une nouvelle phase de sa course à la Maison Blanche. Alors qu’il peut désormais concentrer ses attaques sur le président Barack Obama, il doit aussi parvenir à exister et à durer – il y a encore près de trois mois d’ici à la convention républicaine de Tampa à la fin de l’été.

Et Mitt Romney, s’il a remporté les primaires, est encore loin de faire l’unanimité.

> Lire l’article Mitt Romney, loin de faire l’unanimité

Pour sa part, Barack Obama doit faire campagne tout en continuant à présider aux destinées du pays. Sa réélection se jouera sur son projet pour les quatre années à venir tout autant que sur son bilan des quatre dernières années. Une satisfaction que le coup de pouce de la Cour suprême…

> Lire Yes he can ! Succès pour la réforme de santé d’Obama

Avec le printemps, les mouvements de contestation sont en pleine recrudescence

Printemps érable : toujours plus de manifestations au Québec

Le 22 juin, le collectif « La Classe » organise une manifestation géante, JOL Press fait le point sur le bras de fer qui oppose les étudiants québécois au gouvernement libéral de Jean Charest. Un conflit qui dure depuis plus d’un an et qui tourne à la crise politique générale depuis que syndicats et population ont rejoint le mouvement au nom de l’identité québécoise. Dans un entretien exclusif, l’ancienne ministre et députée Louise Beaudoin imagine des élections anticipées à l’automne. Aura-t-elle vu juste ?

> Lire le dossier Printemps érable : jusqu’où la crise ?

Tous les procédés sont bons pour faire entendre leurs revendications. Ainsi, le 7 juin, 3000 étudiants n’avaient-ils pas hésité à défiler nus dans les rues de Montréal. La preuve en images…

 

Printemps mexicain : « Yo soy 132 »

Les meilleurs slogans révolutionnaires sont souvent les plus simples… « Yo soy 132 », une phrase simple dans laquelle se reconnaissent les centaines de milliers d’étudiants mexicains qui veulent aujourd’hui défendre et faire progresser leur démocratie. C’est en pleine campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 1er juillet qu’est né ce mouvement à travers plus de 70 universités, un mouvement qui sonne peut-être l’arrivée du « Printemps » dans un pays qui, depuis des décennies, ne connaît que corruption et violence. Roberto Rios Orozco fait partie du petit noyau de personnes qui s’assure que « Yo soy 132 » ne s’essoufle pas. Interview.

>Lire l’entretien avec Roberto Rios Orozco

 

Wikileaks : Julian Assange sans pays fixe

Julian Assange s’est réfugié, mardi 19 juin, à l’ambassade d’Équateur à Londres où il a demandé asile politique. Il refuse son extradition vers la Suède où il est accusé de crimes sexuels de peur d’être par la suite extradé aux États-Unis.

Julian Assange ne veut pas être extradé en Suède. Il a donc demandé l’asile politique à l’ambassade d’Équateur à Londres. Le pays scandinave le poursuit pour le viol de deux Suédoises, mais ce que l’Australien redoute vraiment, est son extradition vers les États-Unis où il risque la peine de mort après la publication de documents diplomatiques confidentiels américains sur Wikileaks. L’Australie a annoncé qu’elle offrirait son assistance consulaire à Julian Assange, comme « tout Australien à l’étranger ».

 

Patience, force et rage… 21 ans après, Aung San Suu Kyi reçoit son prix Nobel

 

Aung San Suu Kyi sait ce que patience signifie. Il lui aura fallu attendre 21 ans – et près de 15 ans en résidence surveillée – avant de pouvoir prononcer, samedi 16 juin 2012, son discours d’acceptance du prix Nobel de la Paix, qui lui a été décerné en 1991.

En 1991, Aung San Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la Paix. Placée en résidence surveillée par la junte au pouvoir, elle n’est pas en mesure de se rendre à Oslo pour recevoir son prix. C’est son jeune fils Alexander qui la remplace.

21 ans plus tard, désormais libre, chef de l’opposition et députée, elle a enfin pu faire le voyage en Norvège et plaider la cause des prisonniers d’opinion. Un discours plein d’émotion et profondément optimiste.

Aung San Suu Kyi prononce le discours du Nobel… par euronews-fr

Sa légende, Aung San Suu Kyi l’a construite dans la lutte, derrière les barreaux de sa résidence surveillée au cœur de sa Birmanie. À travers le monde, le portrait de cette femme emprisonnée est devenu le symbole de la liberté. Si la junte au pouvoir à Rangoon l’a déjà privée de plusieurs de ses vies, nul doute qu’à présent libre, la Bouddhiste qu’elle est usera jusqu’à la dernière minute pour faire triompher son optimisme.

> Lire le portrait de Lady  Aung San Suu Kyi

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