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La justice égyptienne engage une grève contre le président Morsi

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Le bras de fer se poursuit en Egypte où les juges égyptiens ont annoncé, dimanche2 décembre, qu’ils refusaient de superviser le référendum portant sur le projet de constitution, validé par la commission constituante.

L’opposition dénonce la constitution de la commission constituante

« Tous les juges d’Égypte et les Clubs des juges hors de la capitale se sont accordés pour ne pas superviser un référendum sur un projet de Constitution et pour le boycotter, » a ainsi annoncé le président du Club des juges d’Egypte, Ahmed al-Zind, dans un communiqué de presse.

La Justice égyptienne prouve ainsi et une nouvelle fois son désaccord avec la politique engagée par le président islamiste Mohamed Morsi.

Ce dernier, par une déclaration constitutionnelle en date du 22 novembre dernier, s’est arrogé de nombreux pouvoirs, notamment celui de placer ses décisions à l’abri d’un recours de la justice.

Il a également confirmé que la commission constituante, en charge de la rédaction de la première constitution de l’ère post-Moubarak, ne pourrait pas être remise en cause.

Or, un recours avait été déposé par l’opposition égyptienne, devant la Haute cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, pour contester la composition de la commission constituante, dans laquelle siègent une majorité d’islamistes.

Grève illimitée de la Haute cour constitutionnelle

La Haute cour constitutionnelle a également annoncé une grève illimitée afin de protester contre les pressions des partisans du chef de l’Etat.

Dimanche 2 décembre, alors que les juges de la Haute cour constitutionnelle allaient pénétrer dans tribunal afin d’examiner le recours porté par l’opposition, des militants islamistes les ont empêché d’entrer dans le bâtiment.

Une constitution liberticide

Samedi 1er décembre, plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés afin d’apporter leur soutien au président Mohamed Morsi. La veille, les membres de l’opposition s’étaient également rassemblés pour protester contre ce qu’ils interprètent comme un coup de force du pouvoir.

Le projet de constitution égyptienne est accusé, par les membres de l’opposition, de menacer la liberté de religion, la liberté d’expression et les droits des femmes.

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