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Le bébé de Kate Middleton, un futur roi ou une future reine

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« It’s a boy, it’s a boy, it’s a boy », entonnaient des milliers de Britanniques devant Buckingham Palace le 21 juin 1982. Diana venait d’accoucher d’un garçon ; Charles, prince de Galles, avait un héritier, et les Britanniques, un futur roi.

Le petit prince a bien grandi – et s’est bien dégarni aussi. Il s’est marié à une jolie jeune femme, une petite fille d’Anglais moyens, et est sur le point, à son tour, de devenir papa. Mais, pour la première fois dans l’histoire millénaire de la couronne d’Angleterre, il importe peu que le nouveau-né soit un garçon ou une fille… Les tenants de l’égalité des sexes, les obsédés de la parité s’en réjouiront : dans tous les cas, un peu avant le milieu de l’année prochaine, la duchesse CatherineKate Middleton pour les intimes – donnera naissance à un petit roi ou à une petite reine.

À bas la primogéniture mâle

À y réfléchir, c’est un peu comme si les Anglais ne roulaient plus à gauche ou si leurs cabines téléphoniques n’étaient plus rouges – euh, pas ça, c’est déjà fait… Pendant des siècles et des siècles, il était entendu que, parmi les enfants du monarque, lui succédaient en priorité les mâles, ses garçons, ses fils, et qu’une femme, une fille n’accédait au trône pour y régner de plein droit que si, vraiment, il ne pouvait y avoir d’autre choix. D’ailleurs, cette obsession de l’héritier mâle valut à plusieurs femmes d’Henry VIII, incapables de produire un prince – de perdre leur couronne, et parfois même leur tête.

David Cameron en avait fait une promesse de campagne, il l’a tenue… et, à l’automne dernier, son gouvernement a soumis aux 15 autres pays membres du Commonwealth partageant le même souverain que les Brits, une réforme révolutionnaire des règles de succession au trône. Désormais, la primogéniture – version monarchique du droit d’aînesse – ne sera plus « mâle ». Mieux, garçon ou fille, peu importe… les enfants du monarque ou du monarque se placeront selon leurs naissances – et rien que leurs naissances – dans l’ordre de succession et l’ordre protocolaire.

La septième reine d’Angleterre

Si Kate Middleton donne naissance à une petite fille – et si Charles et William, son grand-père et son père, parviennent à préserver la continuité monarchique, cette princesse deviendra un jour, vers 2060 ou 2080, la septième reine régnante d’Angleterre, de ce qui restera du Royaume-Uni et du Commonwealth – depuis Bloody Mary et Elizabeth I, deux filles d’Henry VIII au XVIème siècle, jusqu’à Elizabeth II aujourd’hui.

Bien sûr, des reines, il y en eut d’autres… On pense à une autre Elizabeth, Elizabeth la reine mère, cette femme qu’Adolf Hitler considérait comme la plus dangereuse d’Europe car, en refusant de quitter son palais, elle avait dopé le moral des Londoniens noyés sous un déluge de bombes. Ou encore la célèbre Aliénor d’Aquitaine, reine de France et d’Angleterre…

Un royal prénom

Depuis hier et jusqu’aux premiers jours qui suivront la naissance, les spéculations iront bon train quant au prénom qui sera donné à ce futur monarque. En accédant au trône, celui-ci ou celle-ci pourra toujours changer de prénom – la Prince de Galles a souvent laissé entendre qu’à Charles III, réminiscence de la peu heureuse dynastie Stuart, il préférerait George VII, en mémoire de son grand-père George VI – mais, pour autant, on imagine mal un prince Jayden ou une princesse Jessica…

Les bookmakers se sont saisis de l’affaire. En tête, aux premières heures de la compétition, John – si c’est un « boy » – et si c’est une « girl »… Ce ne sera pas Victoria sauf à faire fi des dernières volontés de la reine Victoria qui, sans scrupule aucun, a interdit à ses successeurs de partager son prénom…  Pippa n’est pas une option, Camilla non plus… Diana est unique et devrait le rester. Alors, misons sur Elizabeth, Elizabeth Diana Carol Victoria, une petite princesse Elizabeth et, au tournant du prochain siècle, une reine Elizabeth III.

God save the Queen ! 

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