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Mali: Arrêté par l’armée, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra démissionne

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Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra a annoncé sa démission, dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 décembre, à la suite de son arrestation par des militaires, alors qu’il se trouvait à son domicile de Bamako.

Les auteurs du coup d’Etat du 22 mars reviennent à l’attaque

Le scénario du 22 mars dernier se répète et cette fois-ci encore, ce sont les militaires dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine du coup d’Etat qui avait renversé le président Amadou Amani Touré, qui ont orchestré cette opération.

« Moi, Cheick Modibo Diarra, je démissionne avec mon gouvernement, » a ainsi déclaré le Premier ministre démissionnaire, à l’occasion d’une courte allocution à l’Office de radio-télévision du Mali (ORTM).

Le Premier ministre malien a désormais été conduit dans une garnison de la ville de Kati, quartier général des militaires putschistes.

« Il bloquait les institutions »

Le porte-parole des militaires qui ont arrêté le Premier ministre ont immédiatement affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat. Selon eux, Cheick Modibo Diarra, était un frein au déblocage de la crise malienne.

« Le pays est en crise et il bloquait les institutions, » a ainsi déclaré Bakary Mariko. « Il ne s’agit pas d’un coup d’État. Le Président est toujours en place mais le Premier ministre ne travaillait plus dans l’intérêt du pays, » a-t-il affirmé.

L’armée refuse une intervention militaire étrangère

Depuis le renversement du président Amani Touré le 22 mars dernier, plusieurs groupes islamistes se sont emparés de toute la partie nord du Mali. Face à cette invasion, les militaires refusent, contre l’avis du Premier ministre démissionnaire, une intervention étrangère.

L’armée ainsi que le capitaine Amadou Haya Sanogo réclame des moyens financiers et logistiques pour leur permettre de libérer le pays.

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