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Que célèbre la fête juive d’Hanoucca?

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Samedi 8 décembre a marqué le début de Hanoucca, la fête juive qui dure huit jours et qui tombe chaque année au mois de décembre.

Mais alors que la plupart des juifs se rassemblent autour de leurs hanoukkias (chandelier à neuf branches, différent de la menorah, qui n’a que sept branches) pour en allumer la première bougie, s’échanger des cadeaux, manger des latkes (des galettes de pomme de terre traditionnelles) et jouer au sevivon (une toupie à quatre face), une confusion subsiste. Au fait, qu’est-ce que Hanoucca ?

Une fête peu mentionnée dans les textes sacrés

Comme le New York Times l’a souligné, un épais voile de confusion entoure Hanoucca, une fête relativement mineure dans les croyances juives, et qui n’est mentionnée que brièvement dans les textes saints.

Bien que la Fête des Lumières soit l’une des plus suivies aux États-Unis, « contrairement à Roch Hachana, Yom Kippour et Pessa’h, ou encore, moins connues, Souccot et Chavouot, des fêtes explicitement mentionnée dans la Torah, Hanoucca n’est que brièvement et sommairement mentionnée dans le Talmud, le volumineux recueil des lois orales et des traditions juives, écrit il y a des centaines d’années suite à la révolte des Maccabées », écrit Hilary Leila Krieger dans le New York Times.

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Hanoucca, 2200 ans après

En réalité, d’après Paul Greenberg, chroniqueur dans le Wisconsin State Journal, Hanoucca célèbre une victoire vieille de 2200 ans : celle du peuple juif contre une dynastie syrienne qui cherchait alors à restreindre leurs pratiques religieuses. Il ajoute que cette bataille était « une sorte de guerre civile entre les juifs qui proposaient d’adopter la culture grecque alors à la mode et ceux qui rejetaient cette culture. »

La hanoukkia, ce chandelier à huit branches (plus une branche particulière) allumé chaque nuit durant Hanoucca, est le symbole d’un miracle : celui d’une fiole d’huile d’olive pure trouvée dans le temple de Jérusalem, et qui permit à elle seule de tenir une menorah allumée pendant huit jours, après la libération du temple par les soldats juifs appelés Maccabées.

Une incohérente accumulation de coutumes diverses ?

L’échange de présents, un autre produit dérivé de la bien plus célèbre fête chrétienne, Noël, n’a fait qu’ajouter une part d’incohérence à tout cela. Mais selon le Wall Street Journal, la plupart des juifs aiment fêter Hanoucca de cette façon.

« Certains pourraient penser que notre peuple fait des interprétations abusives, mais je pense que ces différences de lecture est quelque chose de positif, déclare Jérémy Cowan, à la tête de la brasserie artisanale casher Shmaltz Brewing Company. Cela laisse aux gens la liberté de célébrer cette fête comme ils l’entendent ! »

GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

 

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