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Bernard Kouchner dénonce «un vieux socialisme qui n’a plus lieu d’être»

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Invité de la Grande Édition, sur iTélé, Bernard Kouchner n’a pas hésité à commenter les huit mois de présidence de François Hollande. Ne cherchant pas à critiquer le travail de ses « amis » socialistes, il a assuré qu’il était certain qu’ils faisaient « absolument tout ce qu’ils peuvent devant une situation dont on avait prévenu qu’elle serait tendue et difficile ».

Partisan d’une « sociale-démocratie à la française »

S’il a regretté une chose, c’est le discours de ses camarades : « De temps en temps, il y a des relents d’un vieux socialisme qui n’a plus lieu d’être ». Partisan d’une « sociale-démocratie à la française », qu’il dit attendre, il regrette l’exception française qui ne chante pas à l’unisson avec les socialistes européens : « Je regrette cette distance et je pense que la sociale-démocratie française est encore à inventer ».

Ce qui manque à la gauche

Selon Bernard Kouchner, ce qui manque dans le discours socialiste, c’est le mot « fraternité » : « Il faut que les Français ensemble, les riches comme les pauvres, la droite comme la gauche, fassent un effort avec l’Europe, en direction de l’Europe, mais pas contre l’Europe, bien entendu ».

Sur le mariage pour tous

Si l’ancien ministre des Affaires étrangère reconnaît l’ouverture du mariage pour les homosexuel comme « une évolution de notre société », il n’est pas certain qu’il aurait voté le projet de loi s’il avait été député : « Avec l’adoption, je ne pense pas que je l’aurais voté, avec la procréation médicalement assistée, certainement pas ». Car selon lui, la PMA est « un acte thérapeutique dont on ne peut se servir aux grés des évolutions de la société ».

Sur son successeur socialiste au Quai d’Orsay

À la question d’Olivier Galzi sur la présence de Laurent Fabius au Quai d’Orsay, Bernard Kouchner a répondu : « Je n’ai pas eu l’occasion de l’apprécier beaucoup ». Selon lui, le ministre des Affaires étrangères mène une politique qui n’a pas beaucoup changé avec ce que faisait la droite. Son seul regret : la politique vis-à-vis de la Syrie.

Sur son travail aux côtés de Nicolas Sarkozy

« Je regrette que cela ne se soit pas passé exactement comme je le souhaitais », au sein du gouvernement de François Fillon, confie-t-il. « J’ai cru à l’ouverture. Au début c’était vraiment intéressant, et après ça s’est un peu infléchit ». « Je suis gentil là ? » a-t-il interrogé, avec ironie, pour conclure.

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