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Cessez-le-feu-Centrafrique: l’ultimatum du Séléka à François Bozizé

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Les pourparlers de paix entre les autorités centrafricaines et la rébellion du Séléka  semblent porter leurs fruits et jeudi 10 janvier au soir, à Libreville, les rebelles qui ont mené une offensive éclair contre le président François Bozizé ont accepté un cessez-le-feu de sept jours, sous conditions.

De nombreuses conditions

« Nous allons donner notre accord de principe pour un cessez-le feu d’une semaine et observer sa bonne foi (du président François Bozizé). S’il nous la prouve, nous allons revenir à Libreville pour signer définitivement le cessez- le-feu, » a ainsi déclaré le porte-parole de la rébellion, Florian Ndjadder.

Ce cessez-le-feu ne se fera pas sous conditions et les rebelles ont été clairs, « les forces mercenaires venues d’Afrique du Sud doivent quitter le territoire centrafricain, les prisonniers politiques doivent être libérés sans conditions pendant la même période, » a poursuivi le porte-parole de la rébellion qui demande également la nomination d’un nouveau Premier ministre, qui serait issu de l’opposition.

« Nous avons la possibilité de marcher sur Bangui mais par respect des chefs d’Etat de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale) nous allons démontrer que nous voulons la paix, » a encore indiqué Florian Ndjadder.

Les rebelles renoncent à la démission du président

Cette avancée des négociations représente un nouvel espoir pour la résolution de la crise centrafricaine. Depuis le début des pourparlers à Libreville, au Gabon, les forces en présence refusaient de faire des concessions.

Les rebelles exigeaient jusqu’à présent la démission de François Bozizé, président en fonction et sa traduction devant la Cour pénale internationale.

En face, une délégation de plusieurs présidents africains, dont Idriss Deby, président tchadien et allié de François Bozizé, espérait trouver une solution alternative qui permettrait la mise en place d’un cessez-le-feu.

Une semaine pour respecter les conditions du cessez-le-feu

Reste désormais au régime de François Bozizé de respecter cet accord et de mettre en place, en un temps très court, les conditions qui permettraient un cessez-le-feu plus durable.

Les rebelles du Séléka, qui ont pris les armes du 10 décembre dernier et ont mené une offensive de trois semaines, vers la capitale, Bangui, reprochent au président centrafricain de n’avoir pas respecté les accords de paix entre la rébellion et le gouvernement.

Ils accusent François Bozizé de népotisme et de clientélisme. Les rebelles estiment également que le président centrafricain s’est rendu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

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