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On le croyait parti pour Néchin dans la commune d’Estampuis, en Belgique, à deux pas de la frontière française. Monsieur le Bourgmestre s’était même déguisé en Astérix pour lui souhaiter la bonne année et la bienvenue. L’ingrat n’ira pas. Il s’est trouvé en Vladimir Poutine un meilleur camarade que le trop « hollandais » Elio di Rupo et, d’un coup de stylo, le voilà russe… franco-russe, et vlan !
La Belgique, l’autre pays des impôts
Le comédien homme d’affaires a dû refaire ses comptes. L’allergique aux impôts s’est sans doute renseigné… La Belgique, ça coûte cher aussi.
Certes, il n’y a pas d’ISF et les successions y sont facilitées – c’est, dit-on, le principal intérêt pour les exilés façon Bernard Arnault. Certes, il n’y a pas de taux à 75% – en France non plus depuis la censure du Conseil constitutionnel -, mais la pression fiscale n’est pas aussi faible que le veut la légende française.
25%, 30%, 40%, 45% et 50% au-delà de 35 060 euros en 2011. L’impôt y est peu progressif et, au-delà, en incluant le coût des prestations sociales, les Belges ont payé, en moyenne, 57,3% de taxes – toujours en 2011. C’est sans doute trop pour Gérard Depardieu.
13% ou 30%
Rien de tout cela au royaume de Vladimir Poutine… L’impôt sur le revenu en Russie est soumis à un taux unique, et un taux unique très faible : 13% pour les résidents russes. Si Gérard Depardieu ne supporte pas le froid sibérien des hivers ou la chaleur caniculaire des étés russes, s’il passe moins de 193 jours par an dans son nouvel eldorado, le taux passera alors à 30%. Supportable !
Il devra faire trois paiements par an, le 15 juillet, le 15 août et le 15 novembre. Sans faute – nul doute que son camarade du Kremlin saura le lui rappeler.
Alors que Gérard Depardieu essaie de vendre son pied-à-terre parisien – un hôtel particulier du 6ème arrondissement mis en vente pour la modeste somme de 50 millions d’euros -, il aura sans doute aussi été sensible au fait qu’en Russie on peut céder un bien immobilier détenu depuis plus de trois ans sans payer la moindre taxe. Non négligeable !
Oui da, la Russie, comme ne cesse de le répéter l’opposition bâillonnée, c’est le paradis. Le paradis des affaires juteuses aussi…
Do svidaniya, gospodin Depardieu ! Au revoir…