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Quand Israël injecte des contraceptifs à ses migrantes éthiopiennes

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Selon l’agence de presse israélienne Haaretz, Israël a officiellement avoué dimanche 27 janvier dans un rapport sur une enquête menée en décembre, et qui avait suscité un tollé généralisé, qu’elle avait bien procédé à des injections visant à contrôler les naissances chez des femmes éthiopiennes juives, souvent sans leur consentement ou leur complète compréhension du procédé.

Réduire la natalité des communautés indésirables

Plus de 100 000 juives éthiopiennes ont migré en Israël ces dernières décennies. Cependant, d’après The Independant, la communauté de la « judéité » y a été récemment remise en question, et on soupçonne le gouvernement de tenter de ralentir la croissance d’une communauté jugée indésirable par certains.

Le contraceptif dont l’usage aurait été encouragé est le Depo-Provera, un composé de contrôle des naissances actif à long-terme que « très peu d’Israéliennes en bonne santé choisissent d’utiliser d’elles-mêmes, » selon le Los Angeles Times.

Un contraceptif passeport pour Israël

Israël avait d’abord nié toute implication dans l’affaire lorsque celle-ci avait été dévoilée dans un rapport des médias israéliens sur le taux de natalité des minorités. L’enquête avait ensuite prouvé que les juives éthiopiennes en route vers Israël étaient souvent invitées à prendre des contraceptifs sans pour autant avoir d’informations précises sur ces produits.

Les activistes dénoncent le « ciblage délibéré » des Éthiopiennes

Les groupes de défense du droit des femmes ont depuis fait pression sur le gouvernement pour obtenir des compléments à cette enquête. Des activistes israéliennes du collectif Hedva Eyal ont déclaré que ce rapport révélait une « politique du non-dit » visant à réduire « le nombre de naissances au sein d’une communauté noire et majoritairement pauvre. » Elles ont également dénoncé le « ciblage délibéré de ces femmes » par le gouvernement israélien.

Selon le Los Angeles Times, le ministre de la Santé israélien aurait demandé dimanche aux médecins de ne pas renouveler les prescriptions de ce contraceptif si les femmes n’étaient pas clairement consentantes.

GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

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