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Une enquête exclusive publiée dans France Football, mardi 29 janvier, sème une nouvelle fois le doute sur la nouvelle mainmise du Qatar sur le sport.
Un déjeuner au sommet
La riche et petite pétromonarchie du Golfe, qui accueillera la Coupe du monde football en 2022, aurait joué des coudes en coulisse pour obtenir cet avantage.
Le bi-hebdomadaire révèle le contenu de discussions lors d’un déjeuner qui s’est tenu à l’Élysée, le 23 novembre 2010, entre Nicolas Sarkozy, président français à l’époque, le président de l’UEFA Michel Platini, le prince du Qatar Tamin bin Hamad al-Thani et le propriétaire du PSG d’alors, Sébastien Bazin.
Une chaîne pour concurrencer Canal + contre une Coupe du monde
C’est lors de ce déjeuner que le rachat du PSG par les Qataris aurait été décidé. À l’occasion de ce même déjeuner, le lancement d’une chaîne sportive concurrente de Canal + a également été conclu. En contrepartie, selon France Football : « Que Michel Platini ne donne pas sa voix aux Etats-Unis, comme il l’avait envisagé, mais au Qatar, » pour l’organisation de la Coupe du monde de football de 2022.
Et six semaines plus tard, le Qatar devenait officiellement le pays organisateur, soulevant au passage de nombreux doutes quant à l’organisation. Le Qatar est un des pays les plus chauds de la planète et n’est que le 112ème au classement mondial de la Fédération internationale de football.
La petite mafia
Une décision prise « à la surprise générale », selon les termes de France Football qui éclaire ce que Guido Tognoni, un ancien membre de la Fifa interrogé par le magazine, appelle « une petite mafia ».
« Tout ce qui se passe à la Fifa depuis des dizaines d’années, c’est la culture du sport pourri, » indique cet ancien responsable qui ajoute qu’il est « difficile de parler d’achat de voix, mais plutôt d’organisation de voix grâce à des accords et des échanges de bons procédés. »