Site icon La Revue Internationale

Tokyo, Madrid et Istanbul en lice pour accueillir les JO 2020

[image:1,l]

« Londres 2012 a donné un brillant exemple de la manière d’accueillir, organiser et célébrer des jeux Olympiques. De ce succès, nous avons retenu l’importance à accorder à l’héritage », a déclaré le président du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue jeudi 10 janvier dans la capitale britannique.

Le Japon se prépare activement à recevoir les Jeux Olympiques

Tokyo fait partie des trois villes qui ont été retenues le 23 mai dernier par la Commission exécutive du CIO (le Comité international olympique) afin d’accueillir la 32ème édition des Jeux Olympiques en 2020. La capitale japonaise en a profité pour réaffirmer sa volonté d’être la ville-hôte des JO. Dans son dossier, le Japon prévoit d’aménager une zone portuaire de Tokyo qui pourrait accueillir 85% des épreuves, et d’utiliser des infrastructures déjà existantes, dont certaines datent même des JO de 1964. Naoki Inose, le gouverneur de Tokyo, a indiqué qu’il existait des « similitudes » entre Londres et la capitale japonaise, notamment en termes de « sécurité et d’hospitalité ».

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a aussi apporté mardi 8 janvier son soutien au projet, déclarant qu’il était « extrêmement important pour le gouvernement de continuer à promouvoir le Japon comme une nation sportive ». Au sujet du risque de tremblements de terre, le président de la délégation olympique japonaise, Tsunekazu Kaneda, a rappelé qu’ils pouvaient « se produire n’importe où », et que c’était « impossible à prévoir ». « Le plus important est d’être prêt au bon moment », a-t-il ajouté. « Or, au Japon, les procédures de gestion des catastrophes sont très strictes. Nous avons souligné au CIO que les bâtiments de Tokyo sont conçus pour résister aux secousses sismiques », a-t-il assuré.

En pleine crise, l’Espagne compte sur la candidature de Madrid

Selon le président du Comité olympique espagnol, Alejandro Blanco, malgré « la plus grande crise économique de l’histoire espagnole » que traverse le pays, Madrid a les moyens de « la surmonter »« Les Jeux seront une injection d’optimisme collectif à travers le sport », a-t-il expliqué. Les autorités espagnoles ont mis l’accent sur la viabilité de leur dossier, déclarant qu’1,7 milliard d’euros serait encore investi dans le projet si Madrid était choisi pour accueillir les Jeux Olympiques. 

Selon José Ignacio Wert, ministre de l’Éducation, de la culture et des sports, il s’agit d’un budget « austère et responsable »« Avec l’austérité comme ligne directrice, je n’ai pas le moindre doute que les retombées de ces Jeux, si nous sommes choisis, seront positives », a assuré le ministre.

Selon le président de la région de Madrid, Ignacio Gonzalez, les Jeux Olympiques pourraient créer des milliers d’emplois, dont une dizaine de milliers d’emplois pérennes, comme ce fut le cas pour les Jeux de Londres. La délégation madrilène a par ailleurs répété qu’aucune dépense ne serait engagée avant de connaître le nom définitif de la ville-hôte, en septembre prochain.

Istanbul, « prête comme jamais »

C’est la cinquième fois qu’Istanbul dépose sa candidature pour accueillir les Jeux Olympiques. Après quatre échecs, la ville turque est à nouveau en lice. Le 13 août 2011, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait officialisé la candidature pour les JO 2020, et celle-ci a finalement été retenue en mai dernier. Il a promis que la ville « sera prête comme elle ne l’a jamais été ».

Lors du dépôt des dossiers officiels de candidature à l’organisation des JO 2020, au siège du CIO à Lausanne, lundi 7 janvier, les Stambouliotes étaient représentés par le maire d’Istanbul, Kadir Topbas, et le chef de la délégation olympique turque, Hasan Arat.

Le comité olympique turc a présenté au CIO des lettres de soutien non seulement du Premier ministre, mais aussi de l’Assemblée nationale, du gouverneur et du maire d’Istanbul. Par ailleurs, selon un sondage effectué par le CIO à Istanbul, 73% de la population se déclare favorable à la tenue des Jeux Olympiques dans la ville. Pour voir sa candidature retenue, Istanbul devra néanmoins améliorer son système de transport, en modernisant et développant le réseau.

La commission d’évaluation du CIO, dirigée par Craig Reedie, se rendra à Tokyo du 4 au 7 mars, à Madrid du 18 au 21 mars et à Istanbul du 24 au 27 mars. Le vote final pour désigner la ville qui accueillera les JO 2020 est prévu pour le 7 septembre 2013 à Buenos Aires.

Quitter la version mobile