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Violences à Port-Saïd: Mohamed Morsi décrète l’état d’urgence

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Il n’avait pas été décrété depuis mai dernier après avoir été appliqué pendant trente ans, durant le règne d’Hosni Moubarak.

Un an après les premiers évènements de Port-Saïd

L’état d’urgence a été décrété dimanche 27 janvier dans trois provinces du Canal de Suez, dont celle de Port-Saïd où des violences ont fait plusieurs dizaines de morts depuis vendredi 25.

C’est à Port Saïd que les violences ont été les plus meurtrières. 37 personnes seraient mortes après l’annonce de la condamnation à la peine de mort de 21 supporters du club de football d’Al-Masry. Ces supporters ont été reconnus responsables des violences qui avaient fait 74 morts en février 2012, après un match contre une équipe du Caire.

Dans son allocution télévisée, le président Mohamed Morsi a déclaré l’instauration d’un cessez-le-feu dans ces régions et a appelé le pays au dialogue national.

Des mesures exceptionnelles

Le président égyptien a qualifié ces mesures « d’exceptionnelles », tout en menaçant d’en prendre d’autres si l’escalade continuait.

« Je le ferai pour l’intérêt de l’Égypte. C’est mon devoir et je n’hésiterai pas un instant, » a-t-il déclaré.

Les villes de Port-Saïd, Suez et Ismaïliya ont été placées en état d’urgence depuis dimanche 27 janvier à minuit. Un couvre-feu s’appliquera également pour une durée de trente jours, de 21h à 6h.

Six morts dans la journée de dimanche

« Je suis contre les mesures exceptionnelles mais j’avais dit que si j’y étais contraint, je le ferais pour éviter que le sang ne coule et pour protéger les citoyens, » a poursuivi le Président durant son discours.

Dans la journée de dimanche, en marge des obsèques des premières victimes, six personnes, dont un jeune de 18 ans, sont mortes et 47 autres ont été blessées lors d’un mouvement de foule provoqué par des tirs de provenance inconnue.

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