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«Call Me Maybe»: les soldats israéliens se lâchent sur Internet

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Le phénomène avait été révélé au grand jour avec la polémique née autour de photos diffusées par des soldats américains et montrant des détenus de la prison irakienne d’Abou Ghraïb en situation d’humiliation. Au centre de cette affaire : les réseaux sociaux et leur usage.

Une photo qui fait la polémique

Ces mêmes réseaux sociaux inquiètent à nouveau l’armée, israélienne cette fois, après la mise en ligne sur le réseau Instagram d’une photo montrant la tête d’un jeune palestinien dans l’objectif de son fusil à lunette.

Afin de répondre à l’indignation et à l’émotion de plusieurs associations et ONG palestiniennes, l’armée israélienne a immédiatement réagi en déclarant qu’une enquête allait être ouverte, ce cliché ne représentant « ni l’esprit ni les valeurs des Forces de Défense Israélienne. » Le compte Instagram du soldat à l’origine de la photo a quant à lui été fermé.

Le seul lien avec l’extérieur

Pour les jeunes soldats israéliens en mission, les liens avec l’extérieur se résument bien souvent aux réseaux sociaux. L’évolution technologique des téléphones portables leur a ainsi permis de rester connectés avec leurs proches, mais aussi avec la sphère internet, ce qui n’est pas sans inquiéter les autorités militaires de plusieurs pays.

Si le sens de cette dernière photo peut sembler particulièrement choquant, l’usage des réseaux sociaux n’est pas toujours aussi radical et violent. A l’heure de la mondialisation culturelle, les petites vidéos chorégraphiques reprenant les grands tubes actuels se sont multipliés sur la toile.

Tik Tok de Kesha, vue par l’armée israélienne

L’une des premières à s’être fait remarquée sur YouTube était une vidéo mise en ligne en 2010, montrant des soldats israéliens en patrouille dans la Casbah d’Hébron, une zone sensible de Cisjordanie, danser sur l’un des tubes techno de l’été 2009, la chanson Tik Tok de l’artiste américaine Kesha. Un moment de détente entre soldats qui avait suscité la fureur du haut commandement israélien.

Une perte de crédibilité de l’armée ?

On comprend aisément le besoin de se lâcher des jeunes soldats. Cependant, l’armée israélienne y voit davantage un danger potentiel : des informations concernant le déploiement des unités pourraient être involontairement dévoilées via ces vidéos.

Le commandement déplore également une perte de crédibilité de l’institution militaire, quoique que certains y voient une humanisation de l’armée à travers des instants de détente naturels, et qui nuancent la réputation sévère et inflexible de l’armée israélienne.

Dernières vidéos en date : Tacata, Call Me maybe, Ai Se Eu Te Pego

Les sanctions promises aux danseurs, par ailleurs méconnaissable sur certaines vidéos, n’avaient pas suffi à empêcher d’autres unités de l’armée israélienne de tourner à leur tour de petits clips chorégraphiques reprenant les derniers succès musicaux.

C’est le cas de cette vidéo datant d’août 2012 montrant un groupe de jeune soldats déguisés se trémousser au rythme brésilien de la chanson Tacata du Dj italien Tacabro, ou encore de ces autres clips dans lesquels les soldats improvisent une interprétation pour lel moins réussie de Call Me Maybe de la Canadienne Carly Rae Jepsen, ou se lâchent sur Ai Se Eu Te Pego du groupe brésilien Meninos de Seu Zeh.

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