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Un éclat de verre dans le ciel londonien
Culminant à plus de 310 mètres du sol, la tour Shard, œuvre de l’architecte italien Renzo Piano, redessine le paysage de la capitale britannique. Il aura fallu trois ans de travaux et 600 millions d’euros d’investissements pour voir cet éclat de verre sortir de terre. Située au sud de la Tamise, dans l’arrondissement de Southwark, cette flèche en verre de 95 étages abrite un hôtel cinq étoiles, des restaurants luxueux, 600 000 mètres carrés de bureaux et commerces, ainsi qu’une dizaine d’appartements.
Dotée d’ascenseurs ultra-rapides – dont la musique n’est autre qu’une composition originale interprétée par le London Symphony Orchestra -, la tour la plus haute d’europe propose une exposition au 42e étage et un site d’observation trente étages plus haut, baptisé «The View from the Shard». À 244 mètres du sol, les visiteurs pourront profiter d’une vue incroyable à 360° et observer de près les grands monuments londoniens comme la Cathédrale Saint-Paul, le Tate Modern, Big Ben, ou encore Tower Bridge grâce à des télescopes intéractifs disponibles en onze langues.
Un projet controversé
Financée à 95% par le Qatar, la construction du Shard a suscité de nombreuses critiques. Ses détracteurs ont reproché à la tour de gêner la vue sur la cathédrale Saint-Paul ou le Parlement. Même l’Unesco a estimé que le Shard nuisait à « l’intégrité visuelle » de la Tour de Londres, inscrite à son patrimoine mondial. Le commentateur Simon Jenkins qualifiait quant à lui de « balafre » le Shard dans le paysage de la capitale britannique.
Malgré ces critiques, plus de 15 000 personnes s’étaient, dès son inauguration au mois de juillet, inscrites sur Internet pour visiter ce monument qui devrait accueillir un à deux millions de touristes chaque année. Mais cette expérience à un prix : il faudra débourser 24,95£ (environ 30 euros) pour monter dans cette « ville verticale ».
Revivez en accéléré la contruction du Shard: