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Laurent Gbagbo à la CPI: vers un procès de l’ex-président ivoirien?

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Les charges qui pèsent sur l’ancien chef d’Etat ivoirien sont lourdes. A 67 ans, il est soupçonné d’être le « coauteur indirect » de quatre chefs de crimes contre l’Humanité – meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains commis pendant les violences qui avaient suivi l’élection présidentielle après qu’il eut refusé de reconnaître, le 28 novembre 2010, la victoire de son adversaire, Alassane Ouattara, pourtant certifiée par l’ONU.

L’audience de la Cour pénale internationale devrait durer jusqu’au 28 février, jour où Laurent Gbagbo devrait prononcer une déclaration.

L’examen des éléments de preuve

Les juges de la CPI doivent examiner les éléments de preuve rassemblés par l’accusation pour évaluer si celles-ci sont suffisantes pour justifier la tenue d’un procès. Cette audience a été reportée à deux reprises et elle est très attendue par les deux camps, chez les partisans de Laurent Gbagbo comme ceux d’Alassane Ouattara, président en exercice.

Une violente crise, un plan d’action

L’attitude Laurent Gbagbo, qui avait refusé de quitter le pouvoir après dix années à la présidence, avait plongé le pays dans une crise d’une rare violence. Près de 3000 personnes avaient été tuées dans les affrontements.

Laurent Gbagbo est accusé d’avoir établi un « plan », au caractère généralisé et systématique, visant plus spécifiquement des communautés ethniques ou religieuses. Pillages, viols, assassinats arbitraires, tous les moyens avaient été utilisés pour le mener à bien.

Les forces françaises avaient dû intervenir, et c’est le 11 avril 2011 que Laurent Gbagbo et sa femme, Simone, elle aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, avaient été arrêtés dans leur « bunker » d’Abidjan

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