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En Tunisie, «le gentil» gouvernement sortant se venge du «petit» peuple

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« Il y a des faits qui se passent d’explications ou de commentaires car ils constituent à eux seuls le sens de l’exercice du pouvoir suivant une vielle mentalité, pas élégante du tout : Après moi, le déluge !

Le cadeau de départ des ministres démissionnaires

La hausse des prix des carburants à la pompe, que le gouvernement sortant vient de mettre en place, illustre parfaitement cette façon vile et honteuse de quitter le siège ministériel à pouvoir.

Depuis le 5 mars, l’essence super sans plomb  est au prix de  1,570 dinar/litre (0,75€/litre, il était à 1,470 depuis 02/09/2012) et le gasoil  est à  1,170 dinar/litre  (0,56€/litre, il était à 1,090 depuis 02/09/2012)

Après un tel geste, on ose se demander encore pourquoi « le petit peuple » se méfie des hommes et femmes politiques quand ils goutent aux délices du pouvoir et amassent les fruits et butins afférents aux sièges. Ce geste ne fait que renforcer leur méfiance vis-à-vis des politiques  et il leur donne raison dans le cas présent et face à « un cadeau de départ »si précieux en intentions « aimables » envers le peuple  et si joliment présenté.

Une vengeance contre le peuple

La réponse est là ! Une telle augmentation qui intervient juste au moment où les ministres quittent leurs fonctions, c’est pas beau du tout. C’est laid ! Cela fait tâche. Cela jette le discrédit sur l’ensemble des actions du ministre concerné par l’augmentation, depuis le jour où il a exercé le pouvoir, et cela va jusqu’à discréditer ses semblables.

User d’un tel pouvoir de nuisance contre le peuple et dans ces conditions, amène à prouver qu’on n’a pas été suffisamment courageux de faire intervenir l’augmentation ou de la justifier durant l’exercice courant du ministère avant qu’il ne devienne démissionnaire. Autrement, cela porte un nom : la vengeance ! Une vengeance contre le peuple. Car avec une augmentation du prix du carburant, on est à peu près sûr de garantir une augmentation unilatérale de tous les prix des produits de première nécessité, par effet dominos. Une perte du pouvoir d’achat en conséquence de l’augmentation du coût des moyens de subsistance, est au bout de la chaîne. Cela s’appelle de la politique inflationniste organisée. »

> Lire l’article de Salah Ben Omrane

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