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Le pape François à la une

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Le pape de la fraternité

Le Figaro a choisi de reprendre un terme cher au pape François, celui de « fraternité ». « Maintenant, commençons ce chemin […], un chemin de fraternité, d’amour, de confiance en vous », a déclaré le nouveau pape dans son discours inaugural, sur le balcon de la basilique Saint Pierre de Rome, devant des milliers de fidèles rassemblés pour l’occasion. « Prions toujours les uns pour les autres, et pour le monde, pour qu’il y ait une grande fraternité », a-t-il conclu.

Le cardinal argentin de 76 ans a toujours œuvré auprès des pauvres ; issu d’une famille d’immigrés italiens, celui qui a fait de la lutte contre la pauvreté son credo se trouve désormais à la tête de près d’1,2 milliard de catholiques. Il a choisi de placer la papauté sous le signe de la fraternité, se mettant sur un pied d’égalité avec les catholiques du monde entier, « pauvre parmi les pauvres ».

Les cardinaux sont allés le chercher « au bout du monde »

Fidèle à sa tradition, le quotidien Libération joue sur les mots, en titrant « Du Nouveau Monde au balcon ». Le Nouveau Monde, bien sûr, c’est l’Amérique, celle découverte par Christophe Colomb. Ce pape « du bout du monde », argentin, est le premier pape américain de toute l’histoire de la papauté. « Mes frères cardinaux semblent être allés me chercher au bout du monde », a déclaré le pape François avec une pointe d’humour, le soir de son élection.

Archevêque de Buenos Aires, grand lecteur de José Luis Borgès, fan du club de football argentin San Lorenzo – fondé par un prêtre –, François est le premier pape d’origine non européenne, venu du « continent de l’espérance », comme le surnommait Jean-Paul II. « Francisco, primer Papa de América », titre le quotidien chilien El Mercurio ; avec quelque 580 millions de fidèles, l’Amérique compte le plus grand nombre de catholiques dans le monde.

« L’Europe semble s’être un peu enlisée, alors je crois que l’Amérique Latine peut apporter une contribution très importante, d’abord parce que c’est le continent avec le plus grand nombre de catholiques du monde, quelque 44 %, ensuite parce que notre peuple est profondément religieux », indiquait récemment le cardinal brésilien Raymundo Damasceno Assis, président de la conférence épiscopale du Brésil.

Une autre « main de Dieu » pour l’Argentine

« Un argentin, au nom de Dieu », titre La Razon, quotidien bolivien. La nouvelle de l’élection du pape François, élu par les cardinaux « guidés par l’Esprit Saint », a beaucoup surpris l’Amérique du Sud. À Buenos Aires, des centaines de fidèles se sont rassemblés devant la cathédrale pour célébrer cette « victoire ».

Sur Twitter, les internautes argentins ont largement commenté la nouvelle, en retwittant des milliers de fois la phrase « Encore la main de Dieu ! », en référence à la « main de Dieu » [« Mano de Dios »] du footballeur Diego Maradona qui, en 1986, marqua un but contesté contre l’Angleterre – avec la main –, et qui permit à l’Argentine de remporter le match. Le quotidien sportif argentin Olé reprend ainsi la formule, en titrant « L’autre main de Dieu ».

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