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Le sionisme, crime contre l’humanité pour le Premier ministre turc

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« Comme c’est le cas pour le sionisme, l’antisémitisme et le fascisme, il devient maintenant inévitable de considérer l’islamophobie comme un crime contre l’humanité. » C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan vendredi 1er mars devant le cinquième forum organisé par l’ONU pour promouvoir le dialogue entre les religions et les peuples.

Des propos « choquants » pour John Kerry

Cette déclaration qui assimile dont le sionisme, c’est-à-dire le mouvement favorable à la constitution d’un État juif en Palestine, à un crime contre l’humanité, a été violemment critiquée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, ainsi que par Washington et Israël.

« Si ces commentaires sur le sionisme ont été traduits correctement, alors ils ne sont pas seulement faux, mais ils contredisent aussi les principes qui ont fondé l’alliance des civilisations, a estimé le porte-parole de Ban Ki-moon. Le secrétaire général juge maladroit que des commentaires aussi blessants et qui suscitent des divisions aient été prononcés à une réunion qui avait précisément pour thème le leadership responsable. »

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a de son côté affirmé que les États-Unis étaient « en désaccord » avec ces propos, les qualifiant au passage de « choquants », mais rappelant que la Turquie comme Israël étaient des « alliés vitaux pour les États-Unis ».

Une énième déclaration contre Israël

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a quant à lui condamné une déclaration « sombre et mensongère d’un genre qu’on pensait révolu dans ce monde. »

Recep Tayyip Erdogan n’en est pas à sa première déclaration à l’emporte-pièce envers Israël et le peuple juif. En 2011, il avait notamment affirmé que l’État hébreu était « une menace pour la région » en raison de sa possession de la bombe atomique.

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