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La Lune, Mars… à quand une colonie spatiale chinoise?

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Sortir de chez soi en combinaison de cosmonaute pour aller chercher son courrier déposé par un robot facteur. Une scène moins absurde qu’il n’y parait, du moins dans l’imaginaire de certains scientifiques chinois.

Car si la conquête spatiale a été un terrain de compétition entre les États-Unis et l’URSS en période de guerre froide, la Chine ne cache pas ses ambitions nouvelles en matière d’exploration… et de colonisation.

Prendre la place des États-Unis

Depuis Neil Armstrong en 1969, seuls onze hommes ont mis le pied sur l’unique satellite naturel de la Terre. Le douzième pourrait bien être chinois. D’autant plus qu’en abandonnant le programme spatial « Constellation » lancé par George W. Bush, et qui devait amener un nouvel homme à fouler le sol lunaire et, à terme, y préparer l’installation d’une colonie fixe, Barack Obama a laissé le champ libre à la CNSA – l’agence spatiale chinoise – pour mener à bien ses explorations.

Un robot chinois sur la Lune fin 2013

Avec les sondes Chang’e 1 et 2, lancée en 2007 et 2010, la Chine a déjà un pied dans la connaissance cartographique de la Lune. Et 2013 pourrait bien être l’année du lancement d’une troisième sonde, sobrement baptisée Chang’e 3, qui devrait quant à elle déposer un robot sur le sol lunaire pour y effectuer des analyses.

La Chine deviendrait alors la troisième puissance à faire atterrir un engin spatial en douceur sur le satellite. En 2017, elle prévoit déjà de faire revenir des échantillons de la Lune sur Terre pour mener des analyses fines.

Première colonie spatiale en 2030

Mais la date clé qui pourrait bouleverser l’avenir de la conquête spatiale et donner raison aux plus grands réalisateurs de science-fiction est 2030. D’ici 27 ans donc, les Chinois devraient non seulement avoir planté le drapeau rouge étoilé à côté de la bannière américaine, mais aussi avoir lancé des missions habitées sur la surface de notre satellite.

Objectif: l’hélium 3, présent en grandes quantités sur la Lune, et dont l’utilisation dans la fusion nucléaire pourrait conduire à une véritable révolution énergétique.

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Il est donc probable qu’une colonie spatiale chinoise voie le jour d’ici une trentaine d’années, afin notamment de se lancer dans l’exploitation de cette ressource. Et à en juger par l’état actuel des programmes spatiaux russes et américains, seuls l’Inde et le Japon serait en capacité de voler la Lune à la Chine… mais ne semblent pas vraiment intéressés.

Après la Lune, au tour de Mars ?

En effet, le Premier ministre indien avait annoncé en août dernier que son pays prévoyait de lancer une sonde spatiale autour de Mars au cours de l’année 2013. Les États-Unis y sont quant à eux déjà présents avec le robot Curiosity.

Reste à savoir si une fois bien installée sur la Lune, la Chine n’aura pas d’autres ambitions concernant la planète rouge.

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