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Le front Hollande-Ayrault uni contre un remaniement ministériel

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Depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, les appels à un remaniement gouvernemental de la part de l’opposition se font de plus en plus pressants. L’affaire est même montée d’un cran, jeudi 4 avril, alors que le quotidien britannique The Guardian révélait que le trésorier de campagne de l’actuel président, Jean-Jacques Augier, était actionnaire de deux sociétés offshore basées aux îles Caïmans.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault unis face à l’adversité

Pourtant, face à cette pression, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont décidé de faire front et de ne pas céder.

En pleine crise d’impopularité et alors que le Président est actuellement en voyage d’Etat au Maroc, ce dernier a souhaité défendre son gouvernement, affirmant : « Ça n’est pas le gouvernement qui est en cause, c’est un homme qui a failli, » rebondissant ainsi sur l’affaire Cahuzac.

Même son de cloche chez le Premier ministre qui s’est exclamé : « Travaillons d’abord avant de spéculer, » devant des journalistes qui l’interrogeaient dans la journée de jeudi.

Jean-François Copé cible Pierre Moscovici

Depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, qui avait nié pendant plusieurs mois l’existence d’un compte en Suisse pourtant révélé par le site Mediapart, les appels aux remaniements se succèdent dans les rangs de l’opposition.

Le patron de l’UMP, Jean-François Copé, a été très virulent à ce sujet, réclamant « un remaniement gouvernemental de grande ampleur, Premier ministre y compris. »

Derrière ce remaniement, c’est le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, qui est le plus attaqué, étant le ministre de tutelle de Jérôme Cahuzac, ministre du Budget démissionnaire.

Marine Le Pen veut de nouvelles élections

C’est à l’extrême droite que les réclamations se font encore plus pressantes. Marine Le Pen, présidente du Front national, a pour sa part appelé à la démission complète du gouvernement.

« Je ne vois pas d’autre solution que de démissionner le gouvernement et de dissoudre l’Assemblée nationale, » a-t-elle lancé en marge d’un déplacement à Charleville-Mézières.

« Quand on arrive à une telle situation de fracture, il faut que le peuple puisse s’exprimer, » a-t-elle poursuivi ajoutant, « Il faut qu’ils vident en quelque sorte l’abcès par de nouvelles élections. »

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