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Le Mur des Lamentations est ouvert aux femmes

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Au pied du mur des Lamentations, les femmes sont traditionnellement obligées de prier en silence ou dans une section qui leur est réservée. Le 11 avril dernier, une centaine d’entre elles avait décidé de braver cette interdiction et de faire entendre leur voix, en portant un châle de prière et des phylactères réservés aux hommes. Cinq de ces militantes avaient été arrêtées.

Plus d’égalité religieuse

Ces féministes religieuses juives de l’association Femmes du Mur se retrouvent tous les mois pour prier à voix haute au Mur des Lamentations, défiant une interdiction pour les femmes de prier ainsi sur le lieu le plus saint du judaïsme à Jérusalem. Une décision de justice de 2003 a fait, en effet, interdire à ces militantes de défier la tradition et la loi religieuse juives en priant d’une manière réservée aux hommes dans ce lieu vénéré comme le dernier vestige du temple construit par le roi Hérode.

« Une centaine de femmes ont prié ce matin au Kotel (Mur des Lamentations). Cinq d’entre elles portant des châles de prière à franges, ce qui a été interdit par la Cour suprême, ont été interpellées », avait alors déclaré la porte-parole de la police israélienne, Louba Samri.

Vers un compromis

Les militantes de de l’association Femmes du Mur veulent que l’accès au Mur des Lamentations soit ouvert pour tous, y compris pour les courants libéral et conservateur du judaïsme, très minoritaires en Israël, qui assurent aux femmes une place égale à celle des hommes. La décision du juge Moshe Shobel qui a choisi de ne pas poursuivre les cinq militantes est donc une belle victoire pour l’association. Le magistrat a, en effet, estimé que l’arrêt de la Cour suprême de 2003 « ne devait pas être considéré comme un ordre, mais une recommandation », selon le quotidien israélien Haaretz

Natan Sharansky, le dirigeant de l’Agence juive, une institution chargée de faire le lien entre Israël et les communautés juives dans le monde, travaillerait à un compromis pour apaiser la situation. « M. Sharansky espère que ses recommandations seront acceptées et permettront de faire baisser les tensions au Mur des Lamentations », peut-on lire sur la page Facebook de l’Agence juive. « Beaucoup d’idées circulent et il rencontre beaucoup de gens, mais il n’y a pas eu de proposition écrite au sujet de laquelle nous pourrions exprimer un accord ou un désaccord ».

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