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Pirater le compte officiel d’une grande société, cela peut sembler difficile, voire impossible. Sauf qu’aux yeux de Twitter, tous les utilisateurs sont égaux, et pour le hacker expérimenté, pirater le profil de Monsieur Tout-le-monde est – plus ou moins – équivalent à accéder à celui de l’Élysée… ou d’une grande agence de presse.
Hackers professionnels syriens
C’est ce qu’il s’est passé pour l’agence américaine Associated Press ce mercredi 24 avril : alors que le fil Twitter de l’agence de presse annonçait l’explosion de deux bombes à la Maison Blanche. C’est ce qu’il s’était également passé en février avec l’AFP, alors qu’un tweet annonçait notamment que « le leader sioniste Bernard Henri Levy » avait avoué qu’il était « à l’origine de la révolution syrienne ».
Derrière ces deux piratages, la même revendication, celle d’activistes pro-Bachar al-Assad regroupés au sein de la SEA, l’Armée électronique syrienne.
Beaucoup d’arnaques…
Les techniques utilisées par ces hackers relèvent certainement du piratage professionnel. Pourtant, lorsque l’on parcourt la toile en quête d’un guide de l’apprenti hacker, les solutions ne manquent pas.
Divers logiciels sont en effet proposés pour accéder aux identifiants d’un compte Twitter gratuitement et en quelques secondes. Difficile pourtant de savoir s’il s’agit d’outils « sérieux » : l’installation nécessite un code qu’il faut demander en envoyant des SMS surtaxés à un service. A première vue, l’arnaque n’est pas loin.
… mais des tutoriels inquiétants
Ce qui est plus inquiétant est la quantité de vidéo d’amateurs disponibles sur YouTube ou toute autre plate-forme. On peut, en quelques clics, y trouver comment faire apparaître le mot de passe nécessaire à l’identification.
D’autant plus troublant lorsque c’est un jeune ado qui vous explique calmement comment entrer de force dans le profil d’un autre, et quand on voit les dégâts que peut faire une simple annonce sur les cours de la Bourse…