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Retraites des hommes politiques: la transparence à l’anglo-saxonne

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Voiture avec chauffeur, retraite grassouillette, service de sécurité, réduction des tarifs de transports : les anciens dirigeants politiques français bénéficient d’avantages exceptionnels une fois leurs mandats terminés.

Mais les politiques français ne sont pas les seuls à vivre « aux frais de la Princesse » ad vitam aeternam.

Royaume-Uni : pas plus de 175 000 euros par an

Outre-Manche, les avantages réservés aux anciens Premiers ministres britanniques sont surtout financiers. Gordon Brown, Tony Blair, John Major  – et, jusqu’à très récemment, Margaret Thatcher – touchent -ou touchaient – une pension d’État alimentée par les contribuables.

Étrangement, il n’existe aucune retraite fixe, chaque ex-Premier ministre se voit attribuée une pension au montant variable – qui ne peut toutefois dépasser les 150 000 livres par an (environ 175 000 euros). Une voiture avec chauffeur, un bureau et un secrétaire leur sont également offerts par l’État.

Gordon Brown, un cumulard

Tony Blair est parvenu à obtenir le maximum, en plus d’indemnités de sécurité estimées à 250 000 livres (presque 300 000 euros) et d’une pension supplémentaire de 70 000 livres.

Et le cumul des indemnités ne pose pas de problème. Gordon Brown, qui a repris son siège au Parlement après son mandat de Premier ministre, touche, pour sa part, presque 150 000 livres par an comme ancien chef du gouvernement, auxquelles il faut ajouter 65 738 livres (80 000 euros) pour son salaire de parlementaire et 24 000 livres (28 000 euros) d’indemnités également inhérentes à cette dernière fonction.

Ancien président : plus intéressant aux États-Unis

Les privilèges dont bénéficient les dirigeants américains rappellent ceux des anciens responsables politiques français. Le « Former President Act » fixe ainsi les avantages attribués aux anciens présidents des États-Unis.

Indemnités de personnel et de bureau, frais de déplacements avantageux, protection personnelle assurée par le Secret service, traitements médicaux offerts dans les hôpitaux militaires, frais de courriers offerts… La liste est presque plus longue que pour les dirigeants français.

Aide financière pour « transition » en douceur

Côté financier, la pension (à vie) équivaut au salaire d’un membre du gouvernement, soit 199 700 dollars (153 000 euros) en 2013. Les anciens présidents bénéficient en plus d’une « transition » financière de 7 mois afin de les accompagner au mieux dans leur changement de rythme de vie.

Bill Clinton a ainsi touché une pension légèrement inférieure à 100 000 dollars en 2012, tandis que George W. Bush a reçu 130 000 dollars.

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