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La campagne présidentielle iranienne a pris un nouveau tournant, samedi 11 mai à l’annonce de la candidature de l’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani.
Un ancien président au pouvoir ?
L’arrivée de cette personnalité sur la scène de la campagne électorale qui précède les élections du 14 juin prochain pourrait bien marquer durablement les esprits et transformer le cours de ce scrutin.
Pour succéder à Mahmoud Ahmadinejad qui, selon les termes de la Constitution, ne peut pas concourir pour un troisième mandat, l’ancien président Rafsandjani se verrait bien remonter les marches du palais présidentiel.
Cet homme de 78 ans, qui a présidé l’Iran de 1989 à 1997, est connu pour avoir critiqué la réélection de Mahmoud Ahmadinejad en 2009 et pour avoir également critiqué la répression de l’opposition iranienne.
Deux candidats retirent leur inscription pour lui
C’est ainsi que, depuis, il s’est attiré les foudres du pouvoir. Pourtant, à quelques semaines du scrutin, l’ancien président pourrait bien attirer à lui une part non-négligeable de l’électorat iranien.
Soutenu par son successeur de l’époque, le réformateur Mohammad Khatami – ce dernier a par ailleurs retiré sa candidature en sa faveur – il bénéficie du soutien d’Hassan Rohani et de Mohammad Reza Aref, deux personnalités politiques qui se sont jointes à sa candidature.
« Je suis venu pour servir, c’est le droit des gens de me choisir ou pas », a ainsi déclaré Akbar Hachémi Rafsandjani aux médias locaux le jour de l’enregistrement officiel de sa candidature.
Face à lui, et alors que les inscriptions sont désormais closes, plusieurs candidats devraient également faire parler d’eux dans les semaines à venir.
Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale s’est également inscrit au dernier jour de l’enregistrement des candidatures. Ce même jour, un proche du président Mahmoud Ahmadinejad, Esfandiar Rahim Mashaïe, est venu, accompagné du président sortant, pour s’inscrire officiellement.
686 candidats déclarés
Plusieurs candidats sont en lice pour représenter les modérés. Parmi eux, Ali Akbar Velayati, ministre des Affaires étrangères de 1981 à 1997, Mohammad Baqer Qalibaf, maire de Téhéran, Mohsen Rezaï, ancien commandant des Gardiens de la Révolution et Manouchehr Mottaki, également ancien chef de la diplomatie.
Pas moins de 686 personnes, et parmi elles, trente femmes, sont candidates à cette élection présidentielle. C’est désormais au Conseil des gardiens de définir le nombre exact de candidats. Lors de la dernière élection, sur 450 inscrits, seuls 4 avaient été retenus.