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L’Egypte déjoue un attentat contre l’ambassade de France au Caire

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Une cellule terroriste, proche d’Al-Qaïda, projetait de mener plusieurs attentats suicides contre les ambassades française et américaine au Caire, selon une annonce de l’agence de presse Mena, mercredi 15 mai.

Protester contre l’intervention française au Mali

Démantelée en fin de semaine, cette cellule constituée de salafistes aurait programmé deux attentats à la voiture piégée, afin de « protester contre l’intervention de la France au Mali, » selon les termes de l’agence de presse officielle égyptienne.

Lorsqu’ils ont été interpellés, les membres de cette cellule se trouvaient en possession de 10 kg de nitrate d’aluminium, une substance permettant la fabrication de bombes, selon des informations transmises par le ministre de l’Intérieur égyptien, Mohamed Ibrahim, à l’occasion d’une conférence de presse.

Lors de cette conférence de presse, le ministre n’avait pas indiqué la nationalité de suspects, l’agence MENA indique pour sa part qu’il ne s’agirait que d’Egyptiens.

D’anciens prisonniers égyptiens

Ces hommes seraient, selon les premiers éléments de l’enquête, d’anciens prisonniers ayant fui les centres de détention égyptiens en janvier 2011, aux premiers jours de la révolution.

Si les trois suspects interpellés ont reconnu leur proximité du mouvement Al-Qaïda, ils ont pour le moment rejeté la planification de ces attentats.

Conflit entre Frères musulmans et salafistes

L’affaire prend déjà une tournure politique en Egypte où salafistes et Frères musulmans s’opposent depuis plusieurs mois, les premiers accusant les derniers de mener une politique politicienne dans laquelle l’islam n’a pas sa place. Selon plusieurs responsables salafistes, cette affaire ne serait qu’un coup monté de la police égyptienne visant à décrédibiliser le mouvement.

L’intervention française au Mali a toujours été condamnée par les autorités égyptiennes. Le président Mohamed Morsi a été le seul chef d’Etat africain a témoigner de son hostilité à l’Opération Serval. Quant aux salafistes, ces derniers avaient organisé une manifestation devant l’ambassade de France afin de condamner l’intervention française.

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