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L’Iran élimine deux candidats «dangereux» à la présidentielle

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L’Iran connaît désormais les noms des candidats à l’élection présidentielle du 14 juin prochain. Dans une annonce diffusée à la télévision, le Conseil des gardiens, chargés de déterminer quelles candidatures, parmi les 686 présentées ces dernières semaines, sont valides, a choisi huit personnalités.

Huit candidats sélectionnés sur 686

Selon la décision des Gardiens, deux des principaux candidats ont été éliminés. Akbar Hachémi Rafsandjani, ancien président considéré comme modéré et Esfandiar Rahim Mashaïe, proche de Mahmoud Ahmadinejad, n’ont pas été autorisés à se présenter devant le peuple.

Une décision qui suscite de nombreuses controverses, les sympathisants de ces deux candidats ainsi que certains observateurs internationaux dénoncent une manipulation politique du Conseil des Gardiens.

Pour justifier leur décision, les Gardiens ont déclaré reprocher à Akbar Hachémi Rafsandjani son soutien à la révolte populaire qui avait suivi l’élection de Mahmoud Ahmadinejad en 2009 tandis qu’ils jugent que la ligne politique d’Esfandiar Rahim Mashaïe n’est pas assez proche de celle du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Les Etats-Unis condamnent la décision du conseil

Ce dernier a immédiatement annoncé qu’il prévoyait un recours auprès de l’ayatollah, seule personne qui a le pouvoir de contrer la décision du Conseil des Gardiens.

« Je considère ma disqualification comme une injustice et je vais essayer de la réparer en faisant un recours auprès du Guide suprême », a-t-il réagi, cité par l’agence Fars.

Au niveau international, les Etats-Unis se sont également soulevés contre ce qu’ils considèrent comme une manipulation politique.

« Il semble que le Conseil non élu des gardiens en Iran, qui n’est pas responsable devant le peuple iranien, ait disqualifié des centaines de candidats en s’appuyant sur de vagues critères », a ainsi écrit un porte-parole du département d’Etat, Patrick Ventrell, dans un courrier électronique adressé à l’AFP.

Un scrutin dominé par les conservateurs

Désormais, le scrutin présidentiel semble dominé par les conservateurs qui, depuis plusieurs mois, n’ont pas caché leur critique contre le président Mahmoud Ahmadinejad.

En lice,  l’ex-chef de la diplomatie (1981-1997) Ali Akbar Velayati, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf et l’ancien président du Parlement Gholam Ali Haddad-Adel sont donnés pour favoris du scrutin et ont formé une coalition qui comporte un accord de désistement.

Les électeurs iraniens pourront également accorder leur voix à l’actuel secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et négociateur en chef du dossier nucléaire, Saïd Jalili, soutenu par les ultraconservateurs, Mohsen Rezaï, ancien responsable des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime, les conservateurs modérés Hassan Rohani, négociateur du dossier nucléaire de Téhéran sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005) et Mohammad Gharazi, ancien ministre de Akbar Hachémi Rafsandjani. Mohammad Reza Aref, ancien ministre des Télécommunications de Mohammad Khatami sera le seul candidat réformateur en lice.

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