Site icon La Revue Internationale

Election présidentielle en Iran: une «révolution verte» en 2013?

3953258505_92164a9d51_b-dina_regine.jpg3953258505_92164a9d51_b-dina_regine.jpg

[image:1,l]

Il y a quatre ans et un jour, les réformateurs Iraniens se soulevaient en masse pour protester contre les fraudes massives survenues durant le scrutin présidentiel qui a porté Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir pour un second mandat.

Le souvenir de 2009 reste brûlant

Réprimée dans le sang, cette « révolution verte » née de la déception de n’avoir pas vu le candidat Hossein Moussavi remporter la présidence a été d’une ampleur inédite depuis la révolution de 1979. Les violences ont fait 150 morts selon l’opposition.

A l’heure du départ de Mahmoud Ahmadinejad, les observateurs sont nombreux à s’interroger sur la probabilité d’un nouveau soulèvement si de nouvelles fraudes étaient constatées lors de ce scrutin.

Mais en 2013, ces observateurs sont sceptiques. La violence de la répression de 2009 est encore gravée dans la mémoire des Iraniens et ils ont désormais conscience de leur petitesse face à un régime qui a fait de la force son premier atout.

« Tout est toujours possible en Iran »

« La situation est tout de même très différente de celle de 2009, dans le sens où il n’y a pas de candidat comme Hossein Moussavi qui représente un véritable projet de société », explique Thierry Coville, chercheur à l’IRIS au site Affaires Stratégique. Il estime également que « la classe moyenne iranienne, et les Iraniens en général, doivent faire face à une crise économique grave et n’ont pas envie d’aller affronter les forces de police dans la rue. »

Pourtant, comme cette « révolution verte » a été rapide et déterminée, il en sera peut-être de même cette année.

« Tout est toujours possible en Iran. Dans ce domaine-là, l’Iran a toujours réservé des surprises », explique encore l’expert de l’IRIS.

Quitter la version mobile