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Turquie: Lorraine Klein, française, risque l’expulsion pour une photo

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Lorraine Klein est étudiante en journalisme à l’université de Nantes. Dans le cadre de son cursus universitaire, elle était sur le point d’achever un semestre à l’université de Galatasaray à Istanbul. Mardi 4 juin à 1h30 du matin, elle a été arrêtée par les forces de l’ordre alors qu’elle prenait des photos du soulèvement.

Vers une expulsion

Après deux nuits en garde à vue, Lorraine se trouvait jeudi matin dans un centre de rétention, les autorités turques étudiaient les conditions de son expulsion et envisageaient une interdiction de séjour de cinq ans. Cette semaine, Lorraine devait passer des examens pour valider son semestre.

C’est une étudiante, Mounia Ouhajji qui a prévenu, via Twitter, de la mésaventure de Lorraine. Nous avons pu joindre une autre étudiante, Catherine R., c’est elle qui nous a fourni quelques précieux détails sur cette affaire.

Le témoignage de Lorraine Klein sur Lepetitjournal.com

Impossible de parler à Lorraine Klein. Seule Anne Andlauer, correspondante de Lepetitjournal.com à Istanbul, a, en revanche, pu communiquer avec l’étudiante.

« Je souhaitais écrire quelque chose sur les manifestations et je réalisais donc des photos et des interviews depuis quelques jours. Je n’étais pas là pour manifester. Mardi vers 1h30 du matin, j’étais en haut du stade de Besiktas, à Gümüssuyu. Les manifestants avaient construit neuf barricades et j’avais commencé à photographier les barricades. Deux minutes après mon arrivée, la police a lancé des grenades lacrymogènes et sans que j’aie eu le temps de comprendre ce qui se passait, j’ai été arrêtée au niveau de l’Istanbul Teknik Üniversitesi. Tout s’est passé très vite… Lire la suite sur le site Lepetitjournal.com

Lorraine Klein serait bien traitée, les autorités françaises, l’ambassade de France à Istanbul, auraient été saisis de la situation. Une autre étudiante française aurait également été arrêtée.

Pour rappel, en décembre 2012, dans son rapport sur la Liberté de la presse, Reporters sans Frontières (RSF) qualifiait la Turquie de « première prison au monde pour les journalistes » – avec, à l’époque, 72 d’entre eux derrière les barreaux.

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