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Wikileaks: Bradley Manning face à la justice

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C’est un procès qui risque de marquer l’histoire : Bradley Manning, ancien analyste militaire de 25 ans – qui travaillait pour les services de renseignement de l’armée américaine -, comparaît aujourd’hui et jusqu’à la fin du mois d’août devant la justice militaire américaine.

Secret défense

Trois ans après son arrestation en Irak, Bradley Manning – accusé d’avoir transmis 500 000 rapports militaires classés secret défense et plus de 250 000 câbles diplomatiques au site de Julian Assange, Wikileaks -, se trouvera devant la barre d’une cour martiale américaine qui siégera sur la base militaire de Fort Meade.

Collusion avec l’ennemi

Pas moins de 22 chefs d’accusations pèsent sur le jeune soldat originaire de l’Oklahoma, dont celui de « collusion avec l’ennemi » – en l’occurrence Al-Qaïda – pour avoir livré des documents confidentiels sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan. Un chef d’accusation pour lequel il encourt la prison à perpétuité. Si Bradley Manning a plaidé non coupable pour celui-ci, il plaidera coupable pour dix autres charges, dont « la possession et la diffusion d’informations classées secrètes sur l’Irak et l’Afghanistan ».

Héros ou dénonciateur ?

Arrêté en mai 2010, l’ancien soldat a déclaré qu’il endossait « l’entière responsabilité de ses actions », tout en niant avoir voulu « nuire » sciemment aux États-Unis, comme l’affirme le gouvernement américain. Il a également soutenu que la publication des documents confidentiels avait pour but de « provoquer un débat public », sur l’armée et la politique étrangère américaine.

Bradley Manning, très soutenu par son Réseau de soutien, est considéré par certains comme un héros ayant permis de lever les zones d’ombres de l’administration américaine et de dévoiler les crimes de guerres de l’armée.

Le procès, lors duquel seront appelés à la barre une vingtaine de témoins dont plusieurs ambassadeurs et un membre du commando qui a tué Oussama Ben Laden, durera jusqu’au 23 août.

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