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Égypte: un week-end meurtrier qui annonce de nouvelles violences

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Les violences en Egypte ont fait 72 morts ce week end. Près d’un mois après le coup d’Etat mené par l’armée le 3 juillet dernier, les partisans de l’ancien président déchu Mohamed Morsi sont toujours dans la rue et affirment qu’ils ne cesseront de manifester jusqu’à ce que le président retrouve sa place.

Le gouvernement annonce une intervention

Dans la nuit de samedi 27 à dimanche 28, les partisans de Mohamed Morsi se sont opposés aux forces de l’ordre à Port-Saïd et à Kafr el-Zayat, ces violences ont fait un mort dans chaque ville. Dans le Sinaï, plus de dix personnes ont été tuées au cours du week end par les forces de l’ordre.

Au Caire, les milliers de partisans de l’ancien président réunis près de la mosquée de Rabaa Al-Adawiya depuis plusieurs semaines ont poursuivi leur action pacifique dans leur camp de fortune, scandant des slogans tels que « Sissi dégage ! », en référence au chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) et promettant une action de force « très prochainement ».

Face à ces violences meurtrières et à cette provocation, les autorités égyptiennes ont menacé de prendre des « mesures décisives et fermes » contre les manifestants en cas de « dépassement de leur droit d’expression ».

« Attristée par l’effusion de sang » des violences de ce week-end, la présidence intérimaire a également affirmé : « Nous ne pouvons pas dissocier cela du contexte de terrorisme » dont sont accusés les partisans des Frères musulmans.

Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim a pour sa part annoncé une intervention « dans le cadre de la loi » avec « le moins de pertes possibles ».

Les Frères musulmans poursuivront leur action

Les Frères musulmans ne semblent pas intimidés et ont promis de poursuivre leur action jusqu’à ce que le président déchu soit réhabilité dans ses fonctions.

Le porte-parole de la confrérie islamiste a ainsi déclaré au cours du week end qu’il se sentait animé par « des sentiments de tristesse et de colère, mais aussi par une énorme détermination ». Il s’est dit prêt à accepter « toute initiative pourvu qu’elle soit fondée sur la restauration de la légitimité et annule le coup d’Etat ».

La situation égyptienne semble plus que jamais inextricable puisque c’est à la suite d’une année de revendications de la part de l’opposition aux Frères musulmans, des revendications qui se sont également achevées dans la violence, que l’armée a décidé d’en finir avec le président Morsi, le 3 juillet dernier.

La diplomatie européenne inquiète

La communauté internationale ne cache pas son inquiétude et dimanche soir, la chef de la diplomatie européenne était attendue au Caire, pour y rencontrer le président par intérim, Adly Mansour.

Catherine Ashton devait également s’entretenir avec un des leaders de l’opposition, le prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradei, ainsi qu’avec des « représentants des forces politiques », selon un communiqué de presse.

Dans le même temps, Catherine Ashton devrait rencontrer des représentants des Frères musulmans, et des responsables du collectif Tamarrod, responsables de l’organisation de l’immense manifestation du 30 juin dernier, selon une information diffusée par l’agence officielle Mena.

Une délégation de l’Union africaine est également arrivée au Caire où elle séjournera jusqu’au 5 août afin de s’informer sur la situation en Egypte.


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