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BRICS, CIVETS, EAGLES… Le lexique des pays émergents

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Taux de croissance supérieur à la moyenne mondiale, montée en puissance d’une classe moyenne active, progression des exportations : après les Dragons (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong) et les Tigres asiatiques (Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Philippines, Vietnam), les BRICS, terme né au début des années 2000, faisaient figure de nouvelles puissances émergentes.

BRIC(S)

Brésil, Russie, Inde et Chine sont regroupés en 2001 par un économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs, Jim O’Neill, pour montrer que l’économie de ces quatre pays allait se développer rapidement, poussant les économies étrangères à investir. Dix ans plus tard, lors du troisième sommet des BRIC, l’acronyme devient BRICS avec l’ajout officiel de l’Afrique du Sud.

D’après la Banque mondiale, la Chine pourrait devancer les États-Unis en tant que première puissance économique de la planète entre 2020 et 2030.

NEXT 11

Les « Onze prochains » sont un regroupement de onze pays (Égypte, Bangladesh, Iran, Indonésie, Corée du Sud, Mexique, Nigeria, Pakistan, Philippines, Turquie et Vietnam) établi par le même Jim O’Neill en 2005, et dont les économies devaient compter dans les années à venir. La stabilité microéconomique, la maturité des institutions politiques, la qualité des investissements et du système éducatif sont autant de critères retenus par cet économiste pour figurer parmi les « N-11 ».

CIVETS

Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie et Afrique du Sud prennent le relais des BRICS en 2009. Inventé par un analyste de l’Economist Intelligence Unit et rendu public par la banque HSBC, l’acronyme regroupe les pays dont le taux de croissance annuel moyen est évalué à 5% pour les vingt prochaines années.

MIST

En 2010, Goldman Sachs présente un nouveau quatuor de pays dont la croissance s’accélère : le Mexique, l’Indonésie, la Corée du Sud et la Turquie (MIST en anglais).

Le Mexique, pays en pleine expansion démographique qui bénéficie d’une main d’œuvre jeune, a un fort potentiel économique, cependant freiné par la corruption et la guerre contre les cartels de drogue. L’Indonésie profite de sa bonne place dans les économies asiatiques, avec un fort taux de consommation intérieure (60% de son PIB).

La Turquie, tout comme la Chine et le Brésil, jouit d’une population jeune et d’une croissance démographique importante. Enfin, la Corée du Sud, déjà considérée comme une économie développée, peut compter sur ses exportations et ses institutions politiques non gangrenées par la corruption pour figurer en bonne place des économies émergentes.

EAGLES 

En 2010, BBVA Research lance les « EAGLES » (« Emerging and Growth Leading Economies »), qui comptent à la fois les pays des BRIC et des MIST auxquels il faut ajouter Taiwan. Un groupe d’une quinzaine de pays appelé « Nest » (« nid ») est également créé par BBVA, afin de surveiller de près les pays émergents dont le PIB risque d’augmenter dans les dix ans à venir. « Ces économies pourraient faire partie des « Aigles » à l’avenir si elles sont en mesure d’améliorer leurs performances au-dessus des prévisions actuelles », explique le groupe bancaire espagnol.

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BENIVM

En 2013, Laurence Daziano, maître de conférences en économie, introduit le nouvel acronyme « BENIVM » (Bangladesh, Ethiopie, Nigeria, Indonésie, Vietnam, Mexique). « Le Vietnam, le Nigeria, le Mexique et l’Indonésie […] présentent une croissance économique soutenue, une industrie manufacturière dynamique et des perspectives de développement très significatives ».

Elle ajoute à ces quatre pays régulièrement cités comme pays émergents par les banques d’investissement le Bangladesh et l’Ethiopie qui ont « une forte croissance démographique accompagnée d’une urbanisation accélérée, un potentiel de croissance élevé et des économies déjà diversifiées et industrielles. Ces deux pays ont également un potentiel énergétique important, notamment avec l’hydroélectricité », écrit-elle dans La Tribune.

BRIICSSAMT

Pour Alexandre Kateb, économiste et spécialiste des pays émergents, il faudrait élargir encore plus l’acronyme BRICS et le remplacer par l’acronyme BRIICSSAMT (Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Mexique et Turquie), qui inclurait toutes les économies émergentes du G20. Il rappelle ainsie que « ce sont toutes des économies qui ont franchi le seuil des 1000 milliards de dollars de PIB, mis à part l’Argentine qui est autour de 500 milliards de dollars ».

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