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Égypte: manifestation d’une ampleur inédite depuis la chute de Moubarak

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La manifestation des opposants au président Mohamed Morsi s’annonçait massive. Dimanche 30 juin, les Egyptiens ont été nombreux à répondre à l’appel de nombreux collectifs et partis politiques d’opposition pour demander la démission du président, élu il y a un an, et la chute du régime des Frères musulmans.

Une mobilisation historique

Au cours de ces manifestations, plusieurs millions d’Egyptiens, selon les chiffres de l’armée, sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays. En marge de ces manifestations, de nombreux affrontements ont éclaté entre partisans et adversaires du président au pouvoir, faisant au moins cinq morts.

Pour de nombreux observateurs, cette mobilisation représente le plus grand mouvement de foule depuis les manifestations qui ont conduit à la chute de l’ancien président Hosni Moubarak, en janvier 2011.

Au Caire, les Egyptiens étaient nombreux sur l’historique place Tahrir. Les manifestants ont brandi des cartons rouges, à l’adresse du président au pouvoir. Certains opposants ont également attaqué le siège des Frères musulmans, à grands renforts de cocktails Molotov.

Ailleurs dans le pays, les Egyptiens se sont réunis à Alexandrie, Menouf, Mahallah, Port-Saïd, Suez ou encore Zagazig, ville natale du président en place.

Les opposants resteront dans la rue

Face à cette mobilisation, la présidence a immédiatement réagi en appelant à l’ouverture d’un dialogue national.

« Le dialogue est la seule façon de parvenir à une entente », a ainsi déclaré la présidence qui s’est dit « ouverte pour lancer un véritable et sérieux dialogue national ».

Mais en face, l’opposition ne compte pas céder et face à ce qu’ils appellent un régime « dictatorial », les opposants ont demandé aux manifestants de ne pas quitter la rue tant que Mohamed Morsi n’aura pas démissionné.

L’armée n’exclut pas l’intervention

Les opposants ont également appelé l’armée en renfort. Hamdeen Sabbahi, président du Courant populaire égyptien et ancien candidat à la présidentielle a ainsi appelé les forces armées à « agir » pour « faire respecter la volonté du peuple ».

Ces derniers ont déjà affirmé, lors d’une précédente manifestation, qu’ils seraient prêts à intervenir si le climat dégénérait.

Les opposants, réunis par millions, condamnent la politique du président Morsi depuis son élection il y a un an. Ils l’accusent notamment de ne diriger qu’en faveur des Frères musulmans et d’être à l’origine de la crise économique qui accable le pays depuis plusieurs mois.

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