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L’excision, une pratique en baisse mais qui touche 125 millions de femmes

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Dans les dix années qui viennent, environ 30 petites filles dans le monde seront excisées. C’est le constat alarmant que vient de faire l’Unicef dans un rapport publié cette semaine.

125 millions de femmes aujourd’hui excisées

Bien que l’excision soit interdite dans quasiment tous les pays du monde, cette pratique qui consiste à pratiquer à l’ablation des organes génitaux externes féminins est encore très fréquente aujourd’hui. Dans le monde, plus de 125 millions de femmes et de filles sont aujourd’hui excisées.

La Somalie est le pays où cette pratique est la plus courante, 98% des Somaliennes âgées de 15 à 49 ans sont excisées. Viennent ensuite la Guinée, où 96% des femmes sont excisées, Djibouti (93%) et l’Egypte (91%).

Dans son rapport, l’Unicef a étudié 29 pays. Dans la moitié d’entre eux, l’excision est pratiquée avant l’âge de 5 ans.

Une pratique de moins en moins fréquente

Le rapport de l’Unicef souligne néanmoins que l’excision tend « à devenir de moins en moins répandue dans un peu plus de la moitié » des pays étudiés.

Qu’il s’agisse du Kenya ou de la Tanzanie, « les femmes âgées de 45 à 49 ans sont trois fois plus susceptibles d’avoir été excisées que les filles entre 15 et 19 ans ».

Au Ghana, si 60% des femmes de 40 ans sont excisées, seulement 16% des adolescentes ont subi cette ablation.

Coutumes et croyances sociales

Dans 25 des 29 pays étudiés, l’excision est pourtant une pratique illégale. Mais au-dessus de la loi viennent les coutumes.

« Il existe une obligation sociale de se conformer à la pratique et une croyance largement répandue selon laquelle si elles ne le font pas, elles risquent de payer un lourd tribut, comme d’être exclues socialement, critiquées, ridiculisées, stigmatisées », note le rapport de l’Unicef.

Pour Geeta Rao Gupta, directrice générale adjointe de l’Unicef, « le défi consiste maintenant à faaire en sorte que les filles et femmes, mais aussi les jeunes garçons et les hommes, s’expriment très clairement pour que cette pratique nuisible soit abandonnée ».

> Lu sur Europe 1

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