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Rozana, une radio syrienne libre basée à Paris

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Un média indépendant et neutre

Lancée la semaine dernière en plein coeur de Paris, l’objectif de Radio Rozana – qui signifie en arabe « fenêtre qui laisse entrer la lumière » – est clair: apporter aux Syriens des informations sur le conflit qui aurait déjà fait plus de 100 000 victimes. L’équipe est composée de cinq journalistes syriens exilés à Paris, « et nous avons une trentaine de correspondants à travers toute la Syrie », précise Lina Charouaf, la rédactrice en chef de la radio.  

Financée par plusieurs organisations internationales, dont le Canal France international (CFI), l’ONG Reporters sans frontières, ou encore International Media Support (IMS) du Danemark, la radio émet une émission quotidienne en arabe, de 16 heures à 18 heures.

Concernant la ligne politique du média, Lina Chaouaf assure l’indépendance et la neutralité de la radio :  « C’est un média indépendant. Nous nous concentrons sur les problèmes politiques et sociaux du pays », explique-t-elle.

Une trentaine de journalistes formés en Turquie 

Les trente correspondants mobilisés ont été formés lors de stages organisés en Turquie par Canal France International, l’opérateur de la coopération médias française rattachée au ministère de l’Intérieur. Leurs reportages sont envoyés au siège de la radio, à Paris, où ils seront ensuite retravaillés par les journalistes de la rédaction parisienne.

Situation des journalistes en Syrie

Depuis le début de la révolte syrienne, une multitude de médias libres a vu le jour. Mais le plus dur pour ces plateformes fragiles est de perdurer. « Nous avons assisté à la création de nombreuses radios syriennes libres, mais ces radios sont seulement sur Internet », explique Lina Chaouaf. « Pour l’instant Radio Rozana est uniquement accessible en ligne mais nous allons lancer très prochainement une émission en modulation de fréquence »

Même si la radio dispose d’un budget qui lui permettra de tenir pendant au moins une année, le défi est de taille pour la journaliste: « Le plus difficile dans cette aventure sera de garder cette radio indépendante, car la situation est chaque jour de plus en plus compliquée en Syrie pour les journalistes qui risquent leurs vies tous les jours ».

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