Site icon La Revue Internationale

Colombie: la paix avec les FARC, c’est «maintenant ou jamais»

[image:1,l]

Les négociations entre le président colombien et les forces rebelles armées, entamées en novembre dernier, pourraient bien connaître un coup d’accélération. Le chef d’État, Juan Manuel Santos, s’est exprimé mardi au micro d’une radio locale, déclarant qu’il était temps de faire la paix.

« Je n’exclurai pas cette rencontre »

« C’est le moment où jamais », a estimé le président de la République, annonçant sa volonté de rencontrer le leader de la guérilla communiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie, en conflit armé depuis plus de cinquante ans. De son vrai nom Rodrigo Londoño Echeverri, plus connu sous le surnom « Timochenko », le chef des rebelles avait pris la tête des FARC après la mort de l’ancien leader, Alfonso Cano, en novembre 2011.

« Je pense que si [cette rencontre] est couronnée de succès, ce sera la chose la plus importante qui soit arrivée à la Colombie dans l’histoire récente », a déclaré le président, interviewé par la radio colombienne W Radio. « Par conséquent, si une rencontre est nécessaire au succès de ce processus, je ne l’exclurai pas », a-t-il indiqué.

Une perte de temps ?

Lundi, les négociations ont repris à La Havane. Les commandants des FARC présents à Cuba travaillent actuellement à l’élaboration d’un programme en cinq points qui permettrait aux deux parties du conflit de mettre un terme aux combats qui ont tué plus de 200 000 personnes depuis la création de la guérilla en 1964.

Le projet de référendum pour un accord de paix proposé par le président Santos, qui devrait coïncider avec les élections au printemps prochain, a cependant freiné le processus des négociations. L’initiative a en effet été rejetée par les FARC, qui exigent une réforme constitutionnelle et la fin de l’accord de libre-échange avec les États-Unis.

Le président colombien doit par ailleurs faire face à la pression de la population qui attend des résultats significatifs de ces négociations, et à celle de son prédécesseur, l’ancien président Alvaro Uribe, qui a créé son propre parti d’opposition – le Centre démocratique – et critique les pourparlers qui, selon lui, ne sont qu’une « perte de temps ».

Timochenko reste introuvable

L’endroit exact où se trouve Timochenko, qui ne prend pas part personnellement aux négociations, reste cependant toujours inconnu, même si certains observateurs pensent que le leader coordonne la guérilla depuis le Venezuela. 

>> lu sur Mercopress

Quitter la version mobile