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Vendredi 2 août, Hannah Smith, 14 ans, a été retrouvée pendue. Elle s’est suicidée après avoir été victime de harcèlement sur le site Ask.fm. Un drame qui rappelle les dangers de l’Internet et, notamment, les risques qu’y encourent les plus jeunes.
Une association intolérable
Entreprises et associations ont spontanément fait le premier pas et demandé à Ask.fm de supprimer les publicités pour leurs activités figurant sur ce site destiné aux adolescents.
Les responsables de Specsavers, célèbre chaine d’opticiens britanniques, a motivé son retrait par « des soupçons sérieux de cyber-harcèlement ». L’ONG dédié à la défense de l’enfance, Save The Children, a pris la même décision et ses responsables ont déclaré : « Nous plaçons au-dessus de tout le bien-être des enfants et, après la tragédie dont a été victime Hannah Smith, nous ne souhaitons plus apparaître sur Ask.fm ».
Qui est responsable : les éditeurs du site ou les usagers ?
Le débat est lancé, il pourrait paraître déplacé – il ne l’est sans doute pas.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, en appelé à la vigilance des usagers d’Internet qui devraient boycotter les sites dangereux, ces sites qui laissent libre cours au harcèlement entre jeunes gens. Il a toutefois ajouté qu’il estimait qu’il était aussi de la responsabilités des éditeurs de mettre en place les outils indispensables pour éviter de telles pratiques de harcèlement et permettre l’enclenchement d’alertes : « Les éditeurs de sites Internet doivent s’impliquer davantage et montrer qu’ils peuvent faire preuve de davantage de responsabilités en offrant les outils indispensables à un monitoring. »
Cela va dans le sens des déclarations faites des déclarations faites par Mr Smith, le père de Hannah, qui a découvert au lendemain du suicide de sa fille, les messages qu’elle avait reçu sur Ask.fm : « Quelque chose ne tourne pas rond dans ce monde si on peut lui répéter si souvent sur Internet de se suicider au point qu’il le fasse ».
Le débat n’est pas prêt d’être résolu et on imagine mal les mesures authentiquement efficaces qui pourraient être prises en la matière. C’est toute une éducation qui est à (re)faire. Il faudrait notamment que les utilisateurs d’Internet réalisent que l’Internet n’est pas une zone de non-droit où l’impunité ne serait que virtuel.
Pour preuve, le harcèlement qui a poussé Hannah Smith à se pendre à 14 ans était bien réel.