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Journaliste menacée de viol: Twitter développe un bouton d’alerte

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Une journaliste britannique menacée de viol sur Twitter

« Caroline Criado-Perez, je te retrouverai », « Tout le monde, prenez place à bord du train du viol, @CCriadoPerez en est la conductrice »: voici quelques-uns des messages qu’a reçus la journaliste et féministe britannique Caroline Criado-Pere, après avoir milité pour que le portrait de la romancière anglaise Jane Austen figure sur les billets de 10 livres sterling.

En avril dernier, Caroline Criado-Perez lance une pétition qui recueille plus de 35 000 signatures pour que le visage de l’auteure de Raisons et Sentiments remplace celui de Charles Darwin sur ces billets : « Sans cette campagne, sans les 35 000 personnes qui ont signé notre pétition, la Banque d’Angleterre aurait balayé les femmes de l’histoire d’un revers de main », déclare-t-elle alors. Mais son combat lui vaut une déferlante de menaces de viol sur Twitter.

Des dizaines de menaces de viols

Depuis que la Banque d’Angleterre a dévoilé mercredi 24 juillet le fameux billet disponible à partir de 2017,  la journaliste déclare avoir reçu une cinquantaine de menaces sur le réseau social.  « Il est rageant que le prix à payer pour défendre les femmes soit une journée entière de menaces de viol. Mais en montrant que nous sommes unis, nous pouvons faire la différence : nous avons fait plier la Banque d’Angleterre, nous allons faire la même chose avec Twitter » a-t-elle déploré.

Une fonction de signalement en place trop  «lente»

Estimant que le réseau social devait « prendre ses responsabilités » et jugeant la fonction de signalement en place trop « lente » sur le site de micro-blogging, Caroline Criado-Perez décide de prendre les choses en mains en appelant les internautes à indiquer les agressions dont ils auraient été la cible sous le hastag #ShoutingBack.

Twitter expérimente un «bouton d’alerte» 

Devant l’agressivité des messages, les internautes ont lancé une pétition  sur le sur le site Change.org que Twitter durcisse sa politique en matière de modération contre les auteurs de ces tweets abusifs. Le texte a récolté plus de 50 000 signatures en seulement 48 heures.  

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Face à l’ampleur de la mobilisation, Tony Wang, le responsable britannique de Twitter a réagi en affirmant que le site prenait « très au sérieux le harcèlement » en ligne, précisant qu’il mettrait en place un bouton de signalement en bas des messages: « Nous testons des moyens de simplifier le signalement, en utilisant un bouton d’alerte sur l’application iPhone et sur le web » a-t-il expliqué dans un second tweet. 

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